Les souscripteurs au programme des 70 logements LSP de la commune de Larbaâtache, à l'ouest de Boumerdès, ne trouvent pas à quel saint se vouer pour mettre fin aux blocages répétitifs que connaît le projet depuis son lancement en avril 2006. « Aujourd'hui, seule une vingtaine d'entre nous a reçu les clefs et habitent leurs logements. Nous avons saisi tous les services concernés, mais aucune décision n'a été prise pour accélérer la cadence des travaux qui cumulent un retard de 16 mois. Ces logements sont devenus notre seul rêve. La plupart d'entre nous a contracté des crédits avec des intérêts pour pouvoir en bénéficier un jour, mais malheureusement notre souhait tarde à se traduire dans la réalité à cause de la défaillance des entreprises chargées pour sa réalisation », déplorent certains postulants. Outre les lenteurs dans la livraison, les futurs acquéreurs se disent « victimes de bureaucratie et d'abus de pouvoir de la part de certains responsables ». Et pour cause, disent-ils, « le plan architectural du projet et la date du démarrage et de livraison du projet ont subi des modifications qui ne sont pas conformes avec la loi, notamment le décret législatif 93/03 du 1er mars 1993 ». « Le programme englobe aujourd'hui 70 unités alors qu'on y a prévu initialement 50. Ce nouveau quota a été construit sur une assiette devant servir de cours et de parking de stationnement », notent-ils avant d'ajouter que certains logements non encore réceptionnés sont exploités par un entrepreneur. « Un des logements est utilisé par un entrepreneur comme un bureau de secrétariat pour d'autres projets de son entreprise. Certains espaces sont transformés en ateliers de menuiserie et d'autres sont devenus des lieux de débauche et des décharges sauvages », dénoncent-ils. D'autres postulants à ce type de logements sont en attente depuis le début des années 2000 à Corso (100), Tidjelabine (60) et Naciria (70). A Baghlia, 50 logements des 130 unités, lancées il y a deux ans, sont à la traîne. Dans la commune des Issers, aussi, on compte un projet de logements LSP en souffrance. « Les candidats à ces logements ont avancé de l'argent à des promoteurs qui ne respectent pas les délais de livraison. Ne sont-ils pas en mesure de demander des dédommagements ? », commente un postulant à ce type d'habitation.