Seuls 5 étals ont été installés à l'entrée de la structure. «Le marché a été réalisé depuis quelques années. Cependant les autorités locales peinent à faire installer les marchands dans ce nouveau marché, pour ne pas intégrer le circuit commercial légal», confie un marchand. Et d'expliquer : «Les commerçants illicites ne s'acquittent d'aucune charge, que ce soit locative ou fiscale.» A la cité Cosider, ces commerçants ont même bloqué les accès, obligeant les habitants à faire un grand détour pour rejoindre leurs immeubles respectifs. S'ajoute à cela la bidonvillisation de la cité, car ces marchands ont installé des étals de fortune sous les balcons des résidents. «Ces étals ne sont autre que des baraques qui enlaidissent notre cité et confèrent des allures de bidonville», déplore un habitant de la cité. Et de dénoncer : «Où sont les pouvoirs publics pour éradiquer ce marché qui a altéré notre cadre de vie ?» Les habitants de la cité Cosider lancent pour la énième fois un appel aux autorités compétentes afin qu'elles délivrent leur cité de l'emprise des marchands informels. Signalons qu'à Bordj El Bahri, il existe également des locaux au niveau de l'ancien Souk El Fellah. Ces derniers ont été réalisés depuis fort longtemps, mais ne sont toujours pas exploités. «Qu'attendent les autorités locales pour les attribuer ?», s'interroge un habitant de la commune. Outre cette structure commerciale qui se trouve aux abords de la cité l'Abattoir, d'autres locaux réalisés dans le cadre du projet dit «locaux du président», ne sont paradoxalement pas exploités. Pis encore, ils sont livrés à la dégradation. «Ces structures ont été réalisées depuis quelques années déjà, mais elles ne sont toujours pas exploitées. Entre-temps, elles servent de lieux de débauche et de dépravation, car elle sont fréquentées par les délinquants et les marginaux», assure un riverain. En effet, ces locaux sont malfamés. Toutes les installations, telles que la plomberie, l'électricité et la boiserie ont été vandalisées. «Il faut essayer de sauver ce qui reste de ces locaux, car il s'agit de deniers publics qui sont en train d'être gaspillés», soutient-t-il.