Le Barça plane sur son nuage La principale menace qui plane sur le Barça ? S'endormir sur ses lauriers. Au classement, les rivaux sont loin, très loin : à deux matchs de la fin de la phase aller, le club catalan (1er, 45 pts) est déjà champion d'hiver. Et c'est la seule équipe encore invaincue dans cette Liga, dont le titre lui semble promis depuis le clasico remporté face au Real Madrid (3-0) fin décembre. «Les victoires donnent toujours confiance, je ne vais pas le nier», a souri l'entraîneur barcelonais, Ernesto Valverde, cette semaine. «Mais bon, cette victoire est déjà dans les archives et il faut aller de l'avant.» La dernière équipe à avoir remonté un retard de 9 points pour gagner la Liga, c'était précisément le Barça, qui avait doublé Majorque en 1998-1999. Pour autant, Valverde sait qu'il reste encore une vingtaine de matchs à jouer dans cette Liga et que la moindre mauvaise série relancerait les appétits adverses. D'où l'intérêt de garder le cap demain après-midi (16h15) au Camp Nou contre le mal-classé Levante (16e). Lionel Messi, Luis Suarez et Andrés Iniesta, ménagés jeudi en coupe du Roi à Vigo (1-1), devraient faire leur retour. Et le Français Ousmane Dembélé, qui a enfin repris la compétition après plus de trois mois de blessure, va apporter davantage d'options au Barça… en attendant l'éventuelle arrivée du Brésilien Philippe Coutinho. L'Atletico revigoré par l'ogre Costa Si l'Atletico Madrid manquait d'efficacité dans la finition, la réintégration de Diego Costa peut tout changer. Enfin qualifié après la levée de l'interdiction de recrutement infligée au club, l'Hispano-Brésilien a marqué, pour son grand retour avec les Colchoneros, mercredi en coupe du Roi contre Lleida (4-0). Il a aussi apporté son habituel sens du combat, au point que son partenaire Vitolo a estimé que «Diego Costa mettrait le pied jusque dans un ventilateur». Et l'avant-centre a montré une entente prometteuse avec le Français Antoine Griezmann, lui aussi buteur. «Diego est un partenaire idéal pour n'importe quel attaquant», a résumé l'entraîneur Diego Simeone, heureux d'avoir retrouvé le guerrier qui avait conduit l'Atletico au titre national en 2014. Le club rojiblanco peut-il rééditer l'exploit cette saison ? Avec Costa, tous les rêves sont permis, d'autant que le calendrier est favorable. De fait, l'Atletico a été reversé en Europa League, moins exigeante que la Ligue des champions que disputent Barcelone, le Real et Séville. Et l'«Atleti» (2e, 36 pts) aborde une série de quatre 4 à domicile en 5 journées de Liga, à commencer par aujourd'hui contre Getafe (13h). De quoi refaire son retard… Le Real veut croire à l'incroyable Relégué à 14 longueurs du Barça, le Real (4e, 31 pts) paraît avoir abandonné la couronne de champion d'Espagne à son grand rival. Mais pas pour l'entraîneur madrilène, Zinédine Zidane, qui assure rêver d'une folle «remontada». «Nous y croyons et je crois en mon effectif. Après la défaite dans le clasico, cela nous a fait mal, mais le Real n'abandonne jamais. Nous sommes encore en vie dans les trois compétitions (Liga-Coupe-C1), quoique les gens puissent dire», a lancé le Français cette semaine. Déjà, son équipe compte un match en retard à disputer courant février contre Leganés. Ensuite, les remontées, Zidane sait faire : après sa nomination en 2016, le Real a compté jusqu'à 12 longueurs de retard sur Barcelone avant de venir mourir à un point du champion blaugrana à l'ultime journée… Bref, il est toujours difficile d'enterrer le Real, d'autant que Gareth Bale revient en forme au bon moment. Et le Gallois devrait être précieux demain soir lors d'un déplacement périlleux sur la pelouse du Celta Vigo (20h45).