Le mal de dos serait l'une des premières causes de recours aux consultations médicales en Algérie. Plus de 55% des Algériens souffrent de ce mal, selon les propos du Dr Kara, médecin orthopédiste au niveau du CHU de Blida, qui s'exprimait à l'occasion d'une journée d'étude organisée récemment par l'Association des médecins généralistes de la wilaya de Blida, sous le thème « Mal de dos, entorse de la cheville et ostéoporose ». Qualifiées de mal du siècle, les douleurs du dos n'épargnent aucune tranche d'âge, ce qui constitue pour le médecin généraliste une véritable difficulté quant à établir un diagnostic au stade précoce et à prévenir les pathologies. Intervenant, le président de l'association organisatrice de l'événement, Rahmi Amine, a mis en avant l'importance de la formation continue pour le médecin généraliste, appelé plus que quiconque à réactualiser ses connaissances, du fait de son rôle intermédiaire entre le patient et le médecin spécialiste. « Imaginez un diagnostic raté au départ d'une maladie, et que celle-ci se développe et donne plus tard un malade opérable. Cela va coûter, et au contribuable, et au patient surtout, des sommes colossales. C'est dire l'importance de l'action du médecin généraliste intervenant en amont de la pathologie », a-t-il souligné. Pour sa part, le Dr Kara espère qu'une école spécialisée dans les maladies du dos ouvrira ses portes en Algérie, à l'instar du Maroc et de la Tunisie. « Le mal de dos tend à devenir un véritable problème de santé publique. C'est à nous donc de prendre en charge ce problème, tant les moyens humains et logistiques ne manquent pas dans notre pays », insistera-t-il.