Quinze Palestiniens ont été arrêtés hier dans la bande de Ghaza. Entre les Etats-Unis qui tentent de relancer le processus de paix au Proche-Orient et Israël, c'est un dialogue de sourds. Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, ne veut rien lâcher sur la colonisation de Jérusalem. Mardi dans la nuit, au moment même où se déroulaient les entretiens Netanyahu-Obama, les médias israéliens annonçaient le feu vert de la mairie de Jérusalem à la construction de 20 logements à l'emplacement d'un hôtel palestinien dans le secteur oriental annexé par Israël en 1967. Ce projet immobilier a été lancé par un magnat juif américain, Irving Moskowitz, qui finance plusieurs organisations ultranationalistes dans le but déclaré d'encourager l'installation d'Israéliens dans des quartiers arabes de la ville sainte. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, l'aviation de guerre israélienne bombardait au même moment le camp de réfugiés de Jabalia, ont indiqué des responsables des services de sécurité palestiniens. Cela, en plus de l'arrestation, hier, de quinze Palestiniens par l'armée de l'occupation israélienne dans le nord de la bande de Ghaza, selon des sources palestiniennes. Mardi, des centaines de Palestiniens ont manifesté devant les barrières de sécurité placées par l'armée israélienne aux frontières de la bande de Ghaza. Les protestataires ont brandi des drapeaux nationaux et scandé des slogans hostiles à la colonisation et aux agressions israéliennes répétées dans les territoires occupés. Le gouvernement saoudien a violemment dénoncé, hier, les propos du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, sur El Qods occupée, et demandé au Quartette pour le Proche-Orient « des clarifications » sur ces déclarations qui remettent en cause les efforts de paix. Mardi encore, au lendemain des déclarations du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, répétant que la ville sainte était « la capitale » des juifs, la diplomatie américaine a réaffirmé que le statut d'El Qods occupée ne pourra être résolu que par la négociation. Pour Philip Crowley, le porte-parole du département d'Etat, « la seule façon de résoudre la question d'El Qods est de retourner à la table des négociations. Son statut ne peut être réglé que par des négociations directes », a-t-il dit. « Au final, les deux parties (Israéliens et Palestiniens) auront à faire des compromis sur El Qods, les réfugiés, les frontières et un certain nombre d'autres dossiers », a-t-il ajouté, réaffirmant que la question cardinale autour d'El Qods occupée était celle de son « statut final ». M. Crowley a également fait part du « désaccord » des Etats-Unis envers l'idée selon laquelle construire à El Qods occupée n'est pas différent de construire à Tel Aviv, à l'inverse de ce qu'a affirmé récemment le Premier ministre israélien. En estimant qu'El Qods n'était « pas une colonie », mais « la capitale d'Israël », excluant tout gel de la colonisation juive dans la ville sainte, Netanyahu capote tous les efforts américains pour relancer le processus de paix.