Le film sera présenté en avant-première nordique dans ce prestigieux festival de Götborg. C'est le plus grand festival international dans les pays scandinaves projetant annuellement plus de 400 films provenant d'une soixantaine de pays. Le directeur artistique du festival, Johan Blomqvist, a déclaré à propos du film La Bataille d'Alger, un film dans l'histoire : «Le nouveau film de Malek Bensmail est juste impressionnant !» L'histoire du chef-d'œuvre, un drame révolutionnaire, La Bataille d'Alger, est au moins aussi fascinante que le film lui-même. La Bataille d'Alger de Gillo Pontecorvo avait remporté le Lion d'Or à Venise en 1966, et depuis lors, il figure parmi les grands classiques de l'histoire du cinéma, notamment en Algérie. En France, cependant, le film a été interdit pendant de nombreuses années. L'œuvre primée de Malek Bensmaïl raconte l'histoire de ce qui s'est passé entre le mouvement de résistance de la guérilla du FLN pour l'indépendance algérienne et la colonisation française. Et c'est devenu un long métrage héroïque. Le leader du FLN, Yacef Saadi, a joué un rôle-clé dans la production et a même campé un rôle dans le film. M. Bensmaïl montre aussi comment d'autres mouvements révolutionnaires, de l'OLP aux Black Panthers, ont soigneusement étudié les méthodes de la guérilla à la Bataille d'Alger… Du cœur de La Casbah d'Alger à Rome, de Paris aux Etats-Unis, en s'appuyant sur de très nombreux témoignages et des archives exceptionnelles, le nouveau film de Malek Bensmaïl opère, soixante ans plus tard, un retour passionnant sur un film mythique, qui n'a cessé de s'enrichir avec l'histoire. En 1965, trois ans après l'indépendance de l'Algérie, Gillo Pontecorvo entreprend le tournage d'un film ambitieux reconstituant la Bataille d'Alger. Le film est le récit de la lutte en 1957, qui a opposé à Alger les parachutistes du général Massu aux réseaux du FLN. A l'initiative du film, Yacef Saadi, ancien combattant, y joue son propre rôle. Le gouvernement algérien aide à la production du film qui est coproduit par Yacef Saadi lui-même. Le 19 juin 1965, profitant des premiers jours de tournage, le colonel Boumediène renverse le président Ben Bella et se proclame président du Conseil de la révolution. Quelques mois plus tard, le film à l'esthétique inspirée des actualités de l'époque remporte le Lion d'Or à la Mostra de Venise.