La multiplication des accidents dans la zone pétrochimique de Skikda et les explosions au complexe d'ammoniac à Arzew ont emmené, le 5 avril 2006, le Conseil des ministres à adopter trois décrets exécutifs déclarant le pôle d'InAmenas et les zones industrielles d'hydrocarbures d'Arzew et Skikda, « zones à risques majeurs, au regard de la loi ». Objectif : « Mettre fin à une situation d'anarchie et, essentiellement, assurer la sécurité des citoyens, de leurs biens et de l'économie nationale ainsi qu'imposer le respect des règles d'urbanisme, d'occupation des sols et d'environnement. » Un mois après, le JO n° 33 en rend compte publiquement. Aucune mention n'y figure au sujet des habitations jouxtant la zone. En revanche, le décret évoque la situation des habitations qui se trouvaient, à l'époque, à l'intérieur de l'enceinte même de la zone et qui devaient désormais quitter les lieux. Plus tard, on évoqua avec insistance la décision de Sonatrach de consacrer 1,5 milliard de dollars pour une opération qui visait, laissait-on entendre, à prendre en charge le problème de sécurité des personnes habitant dans les environs de la zone. En 2009 Chakib Khelil retournait le problème : « Le non-respect par les habitants des règles de sécurité pose un problème de sécurité qui nécessite une mobilisation constante et des moyens financiers additionnels. Sonatrach a renforcé les mesures préventives pour assurer la protection des personnes et des biens. »