C'est ce qu'a déclaré, hier, le ministre du Commerce Mohammed Benmeradi, lors d'une visite à Oran. Le ministre a assuré que l'examen du système actuel a déjà commencé et se poursuit, sans pour autant se prononcer sur les délais pour la levée des subventions et leur ciblage. Il déclare : «C'est un très bon travail qui se fait et qui est engagé depuis une année déjà au niveau du ministère des Finances (…) un groupe de travail vient d'être mis en place, regroupant tous les départements ministériels qui gèrent des subventions pour affiner tout ce qui a été fait comme étude, et enfin basculer vers un système de subventions ciblées. Il s'agit de viser les catégories sociales et les catégories de revenus.» S'agissant de la mise en œuvre de cette politique de subvention, le ministre explique : «Je ne sais pas encore quelles sont les modalités pratiques. Nous avons avancé et nous commencerons par des doses homéopathiques en ciblant progressivement des catégories de produits. Nous avons déjà commencé avec la subvention des carburants par exemple et ça commence à apporter un petit équilibre». Et d'ajouter : «L'essentiel est de connaître la cartographie des ménages pour moduler les subventions d'une catégorie à une autre et d'un produit à l'autre et nous comptons aller jusqu'aux produits de large consommation (…) d'abord la cartographie, ensuite la mise en œuvre.» En outre, le ministre qui a visité plusieurs unités de production dans les zones d'activités à Oran, a commenté les taux d'intégration et les réactions des investisseurs suite à l'interdiction d'importation de certains produits, tout en concédant que les importations couvrent une grande partie des productions locales. «Il y a une contradiction, en effet, car nous constatons que certains producteurs utilisent beaucoup de produits d'importations et n'ont pas encore atteint les taux d'intégration souhaités. Toutefois, il s'agit de producteurs qui exportent et qui sont ainsi dans l'équilibre», a commenté M. Benmeradi tout en signalant que les produits importés pour la production locale peuvent être réduits. «Nous avons mis en place une cellule de suivi avec le ministère de l'Industrie et celui de l'Agriculture. On se réunit deux fois par semaine avec les producteurs et on les met en contact avec ceux qui peuvent leur fournir les intrants et matières premières localement», a annoncé le ministre du Commerce. Il a, par ailleurs, rappelé que la liste d'interdiction d'importation était temporaire : «Il s'agit d'une liste de suspension temporaire d'importation de 851 produits. Nous aurons les résultats de l'évaluation dans trois mois. Ensuite, nous saurons si d'autres produits vont intégrer cette liste ou en être retirés».