Si les enfants préfèrent le Parc zoologique, les adultes sont plutôt intéressés par les promenades de santé. Le Jardin d'Essai connaît, en cette période de vacances scolaires, une affluence record, où pas moins de mille visiteurs sont enregistrés quotidiennement. Malgré des tarifs d'accès jugés excessifs : 60 DA au zoo, et 60 DA pour la visite du jardin (prix adultes) et 30 DA pour les enfants, le Jardin d'Essai affiche complet. Les familles accompagnées par leurs enfants viennent de partout. Parmi ces milliers de visiteurs, on constate des nationaux et des étrangers. Faute d'espaces verts dans l'Algérois, le mythique jardin botanique est devenu un endroit incontournable pour les familles algériennes. Depuis sa réouverture en mai 2009, le Jardin d'Essai a volé la vedette même aux autres lieux de détente, du moins ceux qui existent dans la capitale. Si les enfants préfèrent le Parc zoologique, les adultes sont plutôt intéressés par les promenades de santé. A chacun son plaisir : le Jardin d'Essai possède une capacité très réduite qui ne peut accueillir plus de dix mille visiteurs par jour. La direction a élaboré un riche programme pédagogique et culturel relatif à la préservation de l'environnement. Pour ce faire, des visites guidées sont programmées en direction des enfants et des adultes. Le directeur du Jardin d'Essai regrette le désintérêt des familles qui accordent moins d'importance à ces activités éducatives. « On fait tout pour sensibiliser les visiteurs quant à la sauvegarde de la nature ; malheureusement, il y en a peu qui adhèrent à notre projet. Comme par exemple, l'exposition des arbres menacés de disparition qui suscite peu d'engouement auprès des visiteurs. » S'agissant de la sécurité des personnes, le directeur du site, Abderazak Zeriat, a toujours en mémoire les actes de vandalisme qu'a subi cet espace ludique lors de sa réouverture : « Certes, il y a encore des petits actes de vandalisme ça et là, mais leurs auteurs sont immédiatement rappelés à l'ordre par nos agents de sécurité. »Quant à la sécurité, Zeriat, omniprésent même durant son repos hebdomadaire, estime que le Jardin d'Essai est bien géré : « Nos agents et ceux des services d'ordre font preuve d'une grande vigilance pour assurer la sérénité de nos visiteurs. Ces derniers n'ont pas le sentiment d'une quelconque insécurité. » Pour préserver l'environnement et la santé des animaux, les produits alimentaires sont strictement interdits par la direction. « Imaginons ces milliers de visiteurs avec toutes sortes d'aliments dans leurs sacs, que deviendra donc le Jardin d'Essai ? Sans oublier aussi qu'au début, certains animaux du zoo ont été victimes d'intoxications à cause des aliments que leur donnaient inconsciemment les visiteurs. C'est un jardin botanique et non public, comme le pensent certains », conclura-t-il.