Les travaux sont toujours en cours au chantier du CCO qui aura finalement coûté, aux dernières estimations données par M. Feghouli, PDG par intérim de Sonatrach, près de 500 millions d'euros. Chakib Khelil ne fait que remettre à des dates ultérieures la livraison du centre des conventions d'Oran. Alors qu'il avait annoncé le 31 mars comme date butoir lors de son avant- dernière visite à Oran, tout semble indiquer que cette énième promesse ne sera pas tenue et lui-même le reconnaît implicitement. « Nous avons encore trois semaines devant nous pour apporter les dernières retouches, le Palais des expositions est pratiquement achevé, il nous reste juste des travaux d'aménagement et de nettoyage », a-t-il indiqué hier, lors du point de presse devenu habituel, organisé au siège de Sonatrach Activité Aval. Les travaux sont toujours en cours au chantier du CCO qui aura finalement coûté, aux dernières estimations données par M. Feghouli, PDG par intérim, près de 500 millions d'euros. Le nombre de participants au GNL 16 (18 au 21 avril) est monté cette fois à 2400 inscrits et 150 journalistes. Le même DG intérimaire table sur 3300 participants à l'ouverture prévue dans moins de 3 semaines. Pour l'accueil, l'option de deux bateaux-hôtels est incontournable, mais là aussi l'aménagement de l'un des deux quais prévus pour l'accostage au port d'Oran n'est pas encore totalement achevé. Le quai Casa Blanca est en cours de travaux, contrairement au quai Conakry, qui est déjà prêt. Encore une fois, Chakib Khelil s'est refusé à tout commentaire au sujet du dernier épisode des scandales qui ont éclaboussé la société et où 5 cadres de la branche Aval, dont le directeur de l'administration générale, ont été mis en détention préventive dimanche dernier pour passation de marché contraire à la réglementation d'une valeur de 3 milliards de centimes, selon une source, et 1,8 milliard de centimes, selon une autre. « Je n'ai aucun commentaire à faire là-dessus, laissons la justice faire son travail », devait-il juste déclarer. Il sera par contre plus prolixe au sujet de sa visite en Grande-Bretagne, sur invitation du secrétaire d'Etat à l'énergie. « Nous avons discuté des possibilités de coopération entre les deux pays dans le domaine de l'efficacité énergétique, des risques industriels et de l'expérience de mise en place d'une convention économique hors hydrocarbures pour explorer les énergies renouvelables », explique-t-il avant d'évoquer le système de gestion des taxes carbone et l'implication du secteur énergétique algérien dans les négociations du sommet de Copenhague sur l'environnement. « Une feuille de route a été signée, dit-il, entre les deux parties pour définir les axes de coopération dans ces différents domaines ». Les retombées de la chute des prix du gaz L'évolution du marché du GNL dans le contexte de crise économique, les développements technologiques et les ressources non conventionnelles et les projets GNL sont les thèmes principaux qui seront débattus durant les 4 jours du GNL 16. Le premier thème sera particulièrement au menu du 10e Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG) prévu le 19 avril. A ce sujet, le ministre a rappelé les études commandées par l'Algérie sur la situation du marché du gaz et qui seront soumises à la conférence avec des propositions. Le forum traitera, en premier lieu, d'après lui, du problème de la chute des prix du gaz sur les marchés spot et sa conséquence sur les prix des contrats à long terme et dont les retombées sont négatives pour les pays exportateurs. « Les décisions qui seront prises seront importantes pour la stabilisation du marché et seront de la même portée que celles de la réunion de l'OPEP à Oran en 2008 », espère-t-il. Cependant, Chakib Khelil estime que l'Algérie, qui n'a signé que des contrats à long terme, n'est pas beaucoup affectée par la chute des prix du gaz sur les marchés spot, une tendance accentuée par le fait que les Etats-Unis, en développant des énergies non conventionnelles grâce à la technologie, n'importent plus de gaz et ce sont les surplus qui ont précipité l'effondrement des prix. « Les Etats-Unis ne constituent pas le marché préféré de l'Algérie, qui n'exportait qu'une petite partie de GNL, vers ce pays », indique le ministre qui parle de « modulation dans ce cadre » en évoquant les rapports avec les clients de Sonatrach. Une manière sans doute de dire que les contrats peuvent être revus à la baisse.