Une proposition de loi a été déposée mardi à l'APN, portant sur l'amendement de la loi n°08-04 portant loi d'orientation sur l'éducation nationale du 23 janvier 2008 où l'article 34 décide que l'enseignement de la langue amazighe est facultatif à l'école. La proposition de loi, signée par plusieurs députés des différentes wilayas, vise à la mise en application de toutes les décisions prises par le Conseil des ministres du 27 décembre 2017 et ainsi de la nouvelle Constitution algérienne. «On a amendé la loi d'orientation sur l'éducation nationale pour que l'enseignement de tamazight ne soit plus facultatif mais obligatoire et généralisé à travers tout le territoire national, y compris dans les institutions d'enseignement privées», explique le délégué des députés signataires, Braham Bennadji, député libre à l'ANP. Pour cet élu à l'Assemblée, cette démarche qui a pris plus d'un mois de travail était primordiale car «quand une langue est facultative dans une école et n'est pas obligatoire en classe, l'élève ne va jamais lui donner de l'importance», soutient-il. Et d'ajouter que l'application concrète de la loi se fera graduellement, selon les moyens mobilisés et non pas dans l'immédiat. «L'Etat, à travers notamment le secteur de l'Education nationale, arrête et concrétise la mise en œuvre graduelle de cette disposition par un programme étalé sur des échéances organisées en court, moyen et long termes et articulé autour de la mobilisation des moyens humains, financiers et matériels nécessaires», propose la loi. Ajoutant à cela l'édition et la diffusion nationale du livre scolaire en tamazight et l'encouragement de la traduction de et vers tamazight des différents manuels.