Les instances locales du FFS à Béjaïa promettent de ne pas se laisser faire face à la volonté affichée par le Pouvoir de dissoudre les Assemblées élues en Kabylie. Une réunion devant regrouper les élus APC et APW au niveau de la wilaya, les membres du conseil national et les responsables des structures organiques au niveau de la base est prévue demain à El Kseur. Khaled Tazaghart, président de la commission fédérale (instance installée dernièrement après le remaniement de l'ancien staff de la structure), annonce tout de go que « les élus n'ont pas été désignés par le Pouvoir pour que celui-ci s'arroge aujourd'hui le droit de les relever ». Affubler les édiles locaux d'« indus élus » revient à dire que ceux qui leur ont confié leurs suffrages sont des « indus citoyens », relève-t-il encore, en annonçant dans la foulée un rassemblement de protestation contre ce point précis de l'accord signé entre le mouvement des archs et le chef du gouvernement aujourd'hui à Tazmalt. Ce branle-bas de combat prévisible - et devant potentiellement aller crescendo dans les jours à venir - rappelle celui déclenché en janvier 2004 par le même parti lors de la première évocation d'un probable retrait de mandats aux élus. Une réaction qui dément, pour l'heure, les rumeurs qui courent sur de possibles contacts entre le Pouvoir et la direction du FFS sur la question. A moins que ce ne soit là une manière de faire monter les enchères du côté du plus vieux parti d'opposition. Pour rappel, le FFS a la majorité absolue à l'APW avec 27 sièges sur les 43 que compte l'institution, et plus de 160 membres élus au niveau des 30 municipalités (la wilaya compte 52 circonscriptions) où le vote du 10 octobre 2002 a été validé. Une position qui projette une nouvelle fois le parti dans l'exercice qui semble lui réussir le plus : celui de l'opposition active au Pouvoir après un passage à vide que ses structures ont tant bien que mal géré.