Initialement destiné à la wilaya de Annaba, le projet de mise en œuvre du Plan national climat (PNC) est finalement revenu à Skikda, déclarée wilaya pilote, et où on s'attelle déjà à mettre en pratique les fondements du projet, en étroite coopération avec la société allemande pour la coopération internationale, GIZ. Le but de ce PNC est d'«intégrer la thématique du changement climatique dans la politique algérienne et dans la planification du développement», comme le mentionne la fiche technique élaborée par GIZ. C'est dans ce cadre d'ailleurs que le cycle de formation initié par GIZ s'est poursuivi jeudi dernier à la maison de l'environnement. Selon Samira Beririche, directrice de l'environnement à la wilaya de Skikda, cette activité entre dans le cadre des actions retenues en vue d'élaborer un plan local climat, qui servira par la suite à l'exécution d'un projet national basé sur l'intégration des indices des changements climatiques dans les politiques de développement sectoriel. «Aujourd'hui, nous avons programmé deux formations dispensées par des formateurs de la GIZ, l'une, destinée aux cadres de plusieurs secteurs en vue de préparer le côté technique du Plan local climat (PLC), et une autre au profit d'associations de la wilaya. Les établissements scolaires seront également concernés par cette dynamique, puisqu'un cycle de formation destiné aux enseignants est programmé pour pouvoir mener un travail de sensibilisation et d'initiation au niveau des écoles où des enfants seront désignés comme les ambassadeurs pour le climat», dira Mme Beririche. Au sujet de l'implication directe des cadres de la wilaya dans ce processus de formation, elle expliquera qu'il est essentiellement destiné aux secteurs les plus concernés, en poursuivant: «Il faut retenir que le concept de changement climatique reste un concept nouveau pour certains cadres de la wilaya, notamment ceux concernés directement par le PLC. Ce sont des acteurs indispensables, et c'est pour cette raison qu'on a retenu plusieurs secteurs en relation avec la thématique globale, comme ceux de l'agriculture, les forêts, la pêche, l'industrie, l'énergie, tout en élargissant ce panel en faisant appel aux entreprises de la plateforme pétrochimique, en plus des secteurs de l'environnement.» Ainsi, les cadres de ces secteurs ont eu à s'imprégner d'un ensemble de données, comme les définitions des changements climatiques au niveau national et international, les engagements de l'Algérie dans ce domaine, et à débattre des impacts éventuels de la fonte glaciale sur notre littoral ou sur les infrastructures portuaires. «Ceci devra leur permettre de proposer, plus tard, des mesures d'adaptation et de prendre en compte le concept de réchauffement climatique dans les différents projets de développement», ajoute notre interlocutrice. Pour sa part, GIZ, et à travers la même fiche technique élaborée à cet effet, estime que «l'Algérie ressent de plus en plus sévèrement les effets du changement climatique», avant de revenir sur le travail déjà accompli dans le cadre de la mise en œuvre du Plan national climat, en rappelant que «des partenariats interministériels et inter-services ont été mis en place, par exemple dans les domaines de l'eau, de l'agriculture et de l'industrie, afin de thématiser et d'intégrer dans les différents ministères et services les questions liées au changement climatique mentionnées dans les contributions algériennes à la lutte contre le dérèglement climatique»