A la veille de la saison estivale, la ville de Annaba ne semble pas encore prête à accueillir cet évènement touristique. Ayant fait l'objet de différents travaux d'assainissement, plusieurs quartiers, notamment ceux populaires, souffrent encore des stigmates de ces chantiers à ciel ouvert. C'est le cas de la cité Orangerie et Bourmet El Ghaz, pour ne citer que ces deux quartiers vieux de plus de 60 ans. Les routes de l'un comme celles de l'autre sont toujours pleines de boue par temps pluvieux, et de poussière quand c'est sec. Les quelques centaines de familles qui y habitent, la majorité depuis plus d'une cinquantaine d'années, vivent dans la misère, les pieds dans l'eau ou dans une vase sale et nauséabonde, menacées par les maladies à transmission hydrique. En effet, dans un passé récent, les habitants de l'Orangerie ont fait appel au chef de daïra concernant un problème d'eau potable, infecte, dans leur cité. Les habitants de ce quartier se disent à ce sujet : « On a creusé pour rénover le réseau d'eau potable mais on a oublié de bitumer les routes après, ce qui a généré la boue et la poussière ; même la circulation routière est concernée puisque les rues sont défoncées. Pourtant, l'Orangerie est une cité importante, elle dispose d'une clinique privée très convoitée, d'une grande mosquée et de plusieurs écoles. Tout le monde est affecté par ce problème. » L'absence de bennes à ordures GTZ dans cette cité est un autre problème qui s'ajoute aux moult revendications des citoyens. Les avaloirs et les ouvrages d'assainissement, réalisés à coups de millions, se trouvent ainsi obstrués par les gravats des chantiers laissés par les entreprises en charge. Cela est perceptible en allant vers l'école primaire Kacem Ismaïl, tout le long du boulevard Ahcene Chaouche, Mohamed El Kamel vers la clinique privée. A ces rues, il faut ajouter les quartiers Abbas Leghrour, Boutefnouchet, Abdelaziz, Bouguerra Mohamed et Benouhaiba. Oubliés, ces derniers n'ont jamais fait l'objet d'une quelconque visite des élus locaux, surtout le maire. « Il faut avoir un élu de la commune de Annaba qui réside dans notre cité pour que les problème de cette dernière soient pris en charge, sinon vous êtes oubliés », dénonce Larbi Benameur, un enseignant habitant la cité Bourmet El Ghaz, qui ajoute : « Nos maintes tentatives de faire part de nos problèmes aux services de l'APC sont restées vaines. Nous interpellons monsieur le wali à l'effet de suppléer aux carences de la commune de Annaba et prendre en charge les doléances des habitants de ces quartiers. »