Un vent d'ouest balaie la ville de Boufarik ce jeudi, entraînant dans son sillage l'odeur de l'avion calciné, les habitants de la ville meurtrie ont l'habitude en cette période printanière de sentir les roses et les fleurs d'orangers et de citronniers, mais le destin en a voulu autrement, à voir l'endroit du crash, c'est une désolation totale, une couleur noirâtre a remplacé celle du vert et jaune des citronniers qui y régnait pas loin qu'avant-hier. Depuis, les Boufarikois ne parlent que de cette tragédie qui a frappé le pays et endeuillé toute une nation. C'est dans cet endroit qu'ont péri les trois Boufarikois, ainsi qu'un bébé, avec les 257 martyrs frères et sœurs, il s'agit de la défunte O.W. et son bébé de 3 ans, qui rentraient chez eux à Tindouf, car le mari était militaire, ainsi que les deux jeunes amis, Mahrez Flita et Ramzi Arbaoui. Le corps de ce dernier, R. A., a été identifié et remis à sa famille qui habite à Berriane, quartier situé au sud-ouest de la ville. La foule était très nombreuse, parents, familles, amis et citoyens sont venus au cimetière Bendris rendre un derniers hommage à ce jeune Boufarikois qui, avec son ami Mahrez, passaient leur service national au Sud et allaient rejoindre leurs casernes respectives. «Ina lillah wa ina ilayhi radjioun».