«Les trois entreprises engagées dans ce projet ont toutes repris du service. Le taux d'avancement des travaux tourne autour de 70%», dira l'édile communal, qui n'a pas manqué de mettre l'index sur le problème de la remise en état des routes après la mise en place des canalisations. «Nous interpellons et les entreprises concernées et le maître de l'ouvrage sur cette situation qui génère de gros désagréments», affirme le P/APC. Pour tempérer les nuisances induites par les travaux d'excavation, nous informe-t-on, les services de l'APC interviennent régulièrement pour colmater les brèches à l'aide de tout-venant. Bien que réconfortés par la perspective du raccordement au gaz naturel, les citoyens d'Akfadou n'en déplorent pas moins le démantèlement de leurs infrastructures routières. «Nous en avons assez de subir les conséquences du laisser-aller et des travaux bâclés, exécutés à l'emporte-pièce», glapit un jeune commerçant de Tiniri. Un habitant d'Imaghdassen soutient que les villageois organisent souvent des actions de volontariat, afin de remédier quelque peu à la situation. «Il nous a fallu retrousser les manches pour rendre nos routes praticables, mais ces initiatives ne devraient pas encourager les pouvoirs publics à se dérober de leurs responsabilités», déclare-t-il. D'autres villageois font état de leur profonde déception par rapport à la célérité de progression du chantier et désespèrent de voir leurs venelles remises en état, à l'issue des travaux. «Il est certain que nous allons galérer longtemps, car la remise en état qui incombe aux entreprises ne sera pas faite de sitôt», dira un habitant de Mezouara.