Le développement des secteurs stratégiques passe par la promotion des investissements notamment étrangers. C'est ce que fait ressortir le dernier rapport du cabinet britannique Oxford Business School (OGB) présenté le 23 janvier dernier à Alger. Dans ce sens, le rapport a salué le positionnement de l'Algérie vers de nouveaux partenaires, à l'image de la Chine – dont l'Algérie a rejoint son initiative de la ceinture de la Route de la soie – et la Turquie. Une ouverture qui pourrait permettre, selon la même source, de compenser la stagnation des investissements réalisés par les Européens. Pour les experts d'OGB, les atouts sont nombreux pour assurer le décollage économique en Algérie. Le rapport cite dans ce sillage la population jeune et le secteur énergétique renaissant qui «augurent pour l'Algérie des perspectives positives après plusieurs années de stagnation économique». Concernant le secteur de l'énergie, le document souligne : «La nouvelle loi sur les hydrocarbures, prévue pour l'année 2019, doit permettre d'accompagner la transformation déjà enclenchée du secteur énergétique algérien et assurer la maximisation du potentiel national dans ce secteur.» Pour ce qui est de l'industrie et des mines, OBG estime que le méga-projet de phosphates à l'est du pays, pour une valeur totale de 6 milliards de dollars, représentait l'un des plus importants projets lancés ces dernières années en Algérie. Et ce, parallèlement au lancement d'autres projets dans d'autres filières industrielles. Le ministre de l'Industrie et des Mines, Youcef Yousfi, a d'ailleurs affiché sa «satisfaction quant aux grands progrès réalisés dans certains secteurs. Cependant, de nombreux défis restent à relever, estime-t-il, citant en particulier la fluctuation des prix de pétrole et l'environnement géopolitique» de moins en moins prévisible. Quant au secteur financier, le rapport a mis en exergue «les nombreux développements enregistrés en 2018, notamment la nouvelle politique de la Banque d'Algérie, la mise en place du paiement électronique, l'inclusion financière et le potentiel des autres modes de financement dont la finance islamique, le leasing». L'agriculture a, selon le document, une nouvelle fois été le principal facteur de croissance du PIB hors hydrocarbures en 2018, observe OBG. Parallèlement à ce rapport, OGB a dévoilé les résultats de son enquête sur la perception des opérateurs économiques sur le climat des affaires en Algérie. Ainsi, 73% des chefs d'entreprise interrogés (sur un échantillon de 90) par OGB dans le cadre de la 2e édition du «Baromètre des entreprises OBG», une enquête menée en 2018 pour évaluer la confiance de ces dirigeants quant à la situation économique de l'Algérie, entrevoient positivement ou très positivement l'évolution des conditions du marché local au cours des 12 prochains mois. Ce taux était de 61% lors de la première édition de l'enquête.