La délégation des archs qui mène le dialogue avec le chef du gouvernement a animé jeudi un meeting populaire à la salle du théâtre communal Kateb Yacine de Tizi Ouzou. L'objectif était de « rendre compte » directement aux citoyens des résultats du dialogue. Dans une salle pleine à craquer, les délégués ont dressé le bilan de ce qui a été acquis et de l'état d'avancement des pourparlers avec Ahmed Ouyahia. Faisant le point sur la concrétisation des six incidences, les délégués se sont dits satisfaits, en attendant le départ définitif « des indus élus » envers qui Mohand Iguetoulène, membre de la délégation, lance un appel « fraternel pour se retirer ». Les membres de la délégation ont insisté aussi sur le fait que la révocation des « indus élus » doit concerner aussi les députés. Le porte-parole de la délégation, Belaïd Abrika, a, dans son intervention, tenté de répondre aux critiques formulées çà et là quant à la démarche de son groupe. Pour lui, le mouvement n'a de leçons à recevoir de personne. S'adressant à l'assistance, il dira : « Vous nous avez mandatés et c'est à vous uniquement qu'on doit rendre des comptes. » Il énumérera par la suite tout ce qui a été arraché jusque-là, insistant au passage sur le fait que beaucoup reste à faire et que la mise en œuvre de la plate-forme d'El Kseur prendra beaucoup de temps. Pour lui, « il y a eu de grands acquis et certains veulent minimiser cela ». Il expliquera les attaques contre le mouvement des archs, principalement celles émanant de partis politiques, par le fait que ces derniers préfèrent gérer les carrières que de travailler pour le bien-être des citoyens. Les pourparlers entre la délégation des archs et le chef du gouvernement devraient reprendre après le sommet arabe qui se tient cette semaine à Alger.