Le repeuplement des régions désertées par les populations rurales, lors de la décennie noire, semble bel et bien amorcé. De nombreuses familles victimes de l'exode forcé provoqué par la tourmente terroriste, semblent être aujourd'hui devant une alternative qu'elles sont près d'accepter, pourvu que des facilités et des garanties leur soient assurées pour pouvoir effectuer leur retour au bled. Plus de 70 familles issues du douar des M'nasra, qui étaient venues se fixer à Saïda dans des moments difficiles, en provenance de la région d'Aïn El-Manâa, commune d'Aïn El-Hadjar qu'elles ont dû quitter en 1997, se préparent aujourd'hui activement au retour. Elles ont entrepris de demander aux autorités concernées de leur assurer les conditions nécessaires à leur stabilité : la construction du logement rural et les commodités nécessaires suivant un programme de développement rural à l'exemple de celui dont a bénéficié la wilaya, en 2002, où 400 logements ruraux furent réalisés. Par ailleurs, plus de 130 autres familles issues des Maâtas, Kerarchas et Ouled Zerrouki sont déjà retournées sur leurs lieux d'origine et ont bénéficié, dans le cadre du programme de développement de croissance, de 7 milliards de centimes destinés au financement de la réalisation des réseaux d'assainissement, d'AEP et d'électrification, ainsi que la sécurisation des lieux par la construction d'un poste pour le détachement des gardes communales.