Le wali de Médéa, Abbas Badaoui, qui poursuit ses sorties à travers les 64 communes de la wilaya de Médéa, s'est rendu, lundi dernier, dans celles relevant de la daïra d'Ouzera, où il a réservé une grande partie de sa visite d'inspection à l'écoute des citoyens, lors d'une rencontre organisée à cet effet au chef-lieu de daïra. Dans une salle pleine à craquer, le wali s'est montré disposé à écouter toutes les doléances des membres de la société civile présents, en leur demandant de s'exprimer librement, sans tabou, en vue de soulever tous les problèmes d'intérêt général touchant à la vie quotidienne des habitants et de leurs localités respectives. Quelques représentants de la commune d'El Hamdani ont pris la parole, en soulevant à tour de rôle les difficultés que connaît leur localité, entre autres les problèmes du transport scolaire, de l'emploi, de l'enclavement de certains hameaux montagneux, la réfection du dispensaire…. Leur emboîtant le pas, ceux de la commune de Tizi Mahdi, qui étaient moins nombreux à l'appel, ont soulevé le problème de la cantine scolaire de la fraction de Boussebssi, qui est mal gérée. Les rations distribuées sont très maigres, le manque d'électrification des nouvelles habitations qui ont bénéficié de l'aide financière de l'habitat rural, ainsi que le manque crucial d'une école à la fraction Ménasria. Ceux de la localité de Benchicao ont abordé le problème du logement, en demandant au premier responsable de la wilaya de se pencher sur le cas des occupants des villages agricoles, qui se trouvent bloqués, alors que leurs familles ont grandi tandis que l'espace vital de leur logis est resté le même. Ils ont demandé l'autorisation de faire une extension de leur maison en hauteur, ont parlé du problème de la surcharge des classes dans les écoles, de la construction d'une mosquée et de bénéficier de l'aide à l'habitat rural. Ils ont aussi demandé l'installation d'émetteurs pour bénéficier des bienfaits du téléphone portable pour les trois opérateurs. Pour ceux de la fraction de Bassour, les doléances s'appuyaient sur l'ouverture de l'école fermée depuis la décennie noire et le raccordement au réseau de gaz naturel qui traîne depuis 2011. Quant aux habitants d'Ouzera, qui étaient plus nombreux et enthousiasmés par la présence du wali, ils s'arrachaient le microphone pour prendre la parole en vue de soulever les doléances de leurs quartiers. Une multitude de problèmes ont été mises sur la table du premier responsable de la wilaya, une localité qui est encore en deçà de son rang de chef-lieu de daïra, car aucun secteur d'activité n'a été épargné par la grogne des intervenants. Les membres de la société civile se sont exprimés avec ardeur pour crier haut et fort leur désarroi devant ce qu'ils ont qualifié, pour certains d'entre eux, de «situation de déliquescence», tout en démontrant leur maturité d'esprit et leur amour pour la patrie, sans pour cela sous-estimer et diminuer les gros efforts de développement entrepris et réalisés dans cette localité. Le wali, après avoir écouté tout le monde, a tout d'abord remis les pendules à l'heure avec des propos convaincants et réalistes, en expliquant que l'Etat fait tout et continue d'accorder une grande importance pour améliorer sans cesse le cadre de vie du citoyen et promouvoir son niveau de vie au quotidien. «Notre présence avec vous aujourd'hui est une preuve tangible pour répondre à vos préoccupations légitimes et en même temps trouver des solutions adéquates sur place en vous associant directement», dira-t-il. Enfin, à cette occasion, différentes mesures ont été prises et des instructions ont été données aux trois P/APC et au chef de daïra pour se rapprocher davantage des citoyens et aller sur le terrain en vue de résoudre leurs problèmes.