Les Sahraouis dans les camps de réfugiés ont entamé samedi une “grève de la faim généralisée” de 24 heures, en guise de solidarité avec leurs 38 concitoyens prisonniers politiques, en grève de la faim dans les prisons marocaines, a indiqué samedi l'Agence de presse sahraouie SPS. Répondant à l'appel lancé mercredi par la présidence sahraouie, “le mouvement de solidarité a été également suivi dans les villes sahraouies occupées par le Maroc, dans les territoires libérés et parmi la diaspora”, a-t-on ajouté de même source. Selon SPS, citant des sources officielles sahraouies, des sit-in sont prévus cette après-midi au niveau des institutions et autres daïras et wilayas dans les camps de réfugiés pour “exprimer la solidarité avec les prisonniers politiques sahraouis, qui mènent une grève de la faim illimitée depuis le 18 mars dernier” et afin de réclamer “leurs droits à des procès équitables ou la libération immédiate et inconditionnelle”. Par ailleurs, le comité chargé du suivi de la situation des prisonniers sahraouis a qualifié de “grave” l'état des cinq détenus à la prison de Salé, appelant la communauté internationale à intervenir d'urgence pour leur sauver la vie. “Plusieurs détenus souffrent d'asthme, d'hypertension, de faiblesse, d'insuffisance fonctionnelle rénale et de douleurs d'estomac”, indique le comité. Soulignant le “grave état de santé” des 19 détenus sahraouis à la prison de Tiznit, en grève illimitée de la faim depuis 27 jours, le comité a rappelé également l'état de 6 autres à la “Carcel negra”(prison noire) dans la ville d'El Ayoun occupée, dont les revendications légitimes sont ignorées par l'administration pénitentiaire. Devant la gravité de la situation qui annonce une “catastrophe humanitaire”, le comité a exhorté l'ONU et le Conseil de sécurité à intervenir pour sauver la vie des prisonniers sahraouis. Il a mis en garde, en outre, contre la situation des détenus dans les autres prisons (Taroudant, Ben Slimane et Kenitra) qui poursuivent leur grève de faim pour le 11e jour consécutif et dont l'état de santé se détériore de jour en jour. Cinquante-sept prisonniers politiques sahraouis croupissent dans les prisons marocaines, dont 38 sont en grève de la faim.