Le comité chargé du suivi de la situation des prisonniers politiques sahraouis, en grève de la faim dans les prisons marocaines, a qualifié de “grave” l'état des cinq détenus à la prison de Salé, appelant la communauté internationale à intervenir en urgence pour sauver leur vie. Dans son rapport, cité vendredi par l'Agence de presse sahraouie (SPS), le comité a qualifié de “grave” l'état des cinq détenus à la prison de Salé, qui annonce une “catastrophe humanitaire” imminente, appelant la communauté internationale à intervenir en urgence pour sauver la vie de ces prisonniers sahraouis. Le comité a également indiqué que plusieurs détenus souffrent d'asthme, d'hypotension, de faiblesse, d'insuffisance fonctionnelle rénale et de douleurs d'estomac. Soulignant le “grave état de santé” des 19 détenus sahraouis à la prison Tiznit qui poursuivent leur grève illimitée de la faim pour le 27e jour, le comité a rappelé l'état des 6 autres détenus à la prison de Lakhal dans la ville de Layoune occupée, dont les revendications “légitimes” sont ignorées par l'Administration pénitentiaire. Devant cette situation qui annonce une “catastrophe humanitaire à n'importe quel moment”, le comité de suivi de la situation des détenus sahraouis dans les prisons marocaines a exhorté l'ONU et le Conseil de sécurité à intervenir pour sauver la vie des prisonniers sahraouis. Dans ce contexte, le comité a mis en garde contre la situation des détenus sahraouis des autres prisons (Taroudant, Ben Slimane et Kenitra) qui poursuivent pour le 11e jour consécutif leur grève illimitée de la faim et dont l'état de santé se détériore de jour en jour. Les détenus sahraouis à la prison de Boulemharez, qui observent leur 10e jour de grève de la faim, souffrent à leur tour de plusieurs maladies. 57 prisonniers politiques sahraouis croupissent dans les prisons marocaines, dont 38 sont en grève de la faim, rappelle-t-on.