Le groupe Savola, rappelé à l'ordre par l'Union nationale de protection du consommateur (UNPC), aurait arrêté la diffusion de la publicité concernant l'huile Afia. L'UNPC exige un démenti du groupe saoudien. « Nous ne nous contentons pas uniquement de la suppression de la publicité dénoncée, mais nous exigeons du groupe Savola de démentir, à travers un message à la télévision et sur tous les supports de publicité concernés par ce produit », affirme le président de l'UNPC, Mahfoud Harzelli. Le 2 février 2010, l'UNPC a saisi le groupe saoudien Savola, installé à Oran, à travers une lettre où elle exprime son indignation quant à l'utilisation par le producteur du message « réduit le cholestérol » sur l'étiquetage de l'huile Afia. « Ce qui est interdit par la réglementation, en particulier la loi 90-367 relative à l'étiquetage et à la présentation des denrées alimentaires », peut-on lire sur le document dont nous détenons une copie. L'UNPC dénonce également « l'utilisation du logo du Centre arabe de nutrition dans le message publicitaire et l'étiquetage qui prétend donner un caractère scientifique aux vertus attribuées à l'huile Afia ». A ce propos, le président de l'UNPC affiche son doute quant à l'existence même de ce centre : « Même si le centre arabe de nutrition existait réellement, l'Etat algérien ne le reconnaît pas », a-t-il indiqué. Par ailleurs, il est important de savoir qu'une correspondance adressée par un producteur privé algérien au ministère du Commerce, le 27 août 2009, comporte les mêmes indications, signalant « la campagne de publicité mensongère » du groupe Savola avec les même arguments. A la question de savoir si l'UNPC a reçu la lettre du producteur algérien (que nous avons pu nous procurer), son président nie tout en bloc, malgré les points communs entre les deux lettres. Est-ce une coïncidence que l'UNPC constate uniquement les « pratiques » de Savola alors que le marché algérien de l'agroalimentaire est inondé de produits contrefaits ? Le producteur algérien aurait-il mis la puce à l'oreille au ministère et à l'UNPC ? A-t-il le droit de le faire en tant que concurrent ?