« Non au 5ème mandat » …. « ….. echâab mahouch farhane». C'est à l'intérieur du campus de l'université de Ghardaïa, située à une dizaine de kilomètres au sud chef lieu de wilaya, sur les abords de la RN, à proximité de l'aéroport Moufdi Zakaria, qu'une centaine d'étudiants, des deux sexes, se sont regroupés, mardi matin, à partir de 10 heures, pour crier leur rejet de la décision du président Bouteflika de briguer un 5ème mandat. Alors que dehors devant la grande grille de l'université quelques 4×4 « Nissan » et fourgons de transport de troupes « Vario » de la gendarmerie nationale étaient stationnés, et qu'à l'entrée de l'université des agents de sécurité, sur le qui vive, fouillaient les sacs et refusaient l'entrée à ceux qui ne pouvaient justifier de leur qualité d'étudiants , à l'intérieur, dans une ambiance bonne enfant et sans jamais un mot déplacé ni le moindre dérapage, une centaine de jeunes étudiants et étudiantes criaient leur rage contre la décision du président de la république de se représenter pour briguer un 5ème mandat . Déployant un grand emblème national et des pancartes sur lesquelles on pouvait notamment lire « non au 5ème mandat », « echabiba tourid el badil » et « ya Ouyahia ya ettahane, echaâb mahouch farhane », les jeunes se sont ensuite assis par terre avant de se relever pour entonner l'hymne national « Kassamen ». Après s'être égosillés pendant près d'une heure, un jeune a pris la parole pour affirmer que « les étudiants de Ghardaïa sont solidaires avec le peuple qui est sorti en masse le 22 février à travers l'ensemble du pays pour rejeter ce système et exiger le changement », ajoutant « nous sommes des enfants du peuple et de ce fait, nous ne pouvons être contre notre peuple. Nous sommes avec le peuple et pour la parole du peuple » avant de se disperser dans la calme avec le sentiment d'avoir participé à une page d'histoire de leur pays, notre pays, l'Algérie. C'est alors que les véhicules de la gendarmerie sont repartis comme ils sont venus, dans le calme absolu.