Après un mouvement de grève qui a duré une semaine, le bureau du bâtonnat de la région de Constantine s'est réuni dans l'après-midi de lundi, en présence des bureaux des avocats de Constantine, Skikda, Jijel et Mila pour débattre des résultats du boycott des audiences dans les tribunaux des Cours dans ces wilayas décidé pour exprimer le soutien des robes noires au mouvement populaire et annoncer leur opposition au 5e mandat. Dans un communiqué diffusé sur sa page Facebook, le bureau du bâtonnat, qui a débattu le seul point inscrit à l'ordre du jour pendant plus d'une heure, a vivement salué la discipline dont ont fait preuve toutes les robes noires, qui ont respecté scrupuleusement les positions défendues lors de la réunion du 4 mars. Dans le même document, le bâtonnat dénonce le corporatisme et le qui portent atteinte à l'unité du peuple, considérant que l'avocat fait partie intégrante de ce peuple unique source de toute autorité. Il encourage toutes les franges de la société à exprimer leurs opinions en toute responsabilité en recourant au mouvement populaire spontané. A l'issue de cette réunion, « il a été décidé la reprise à partir de demain mercredi 13 mars des activités dans toutes les institutions judiciaires pour préserver l'intérêt des justiciables ». Le texte du communiqué se réfère cependant au mouvement populaire auquel il reste attaché. « Nous soulignons que le peuple est souverain et prend ses décisions en toute liberté, que l'ordre s'engage à respecter ; est-il souligné dans le communiqué dont El Watan détient une copie. Rappelons que le boycott des audiences a été décidé suite à l'appel révolutionnaire de l'ordre des avocats de la région de Constantine, qui compte les Cours de Constantine, Skikda, Jijel et Mila-, mercredi 6 mars, pour signifier l'opposition des robes noires à un cinquième mandat. Selon un premier communiqué publié deux jours avant la grève (soit lundi 4 mars), cette action consistait à maintenir une grève illimitée jusqu'à nouvel ordre. Effectivement, toutes les toges noires, même celles constituées pour l'assistance judiciaire, avaient répondu favorablement à cet appel, en refusant de rejoindre les salles d'audiences qui étaient complètement désertes. Les tribunaux ont été complètement paralysés durant une semaine, suite au report de toutes les affaires, notamment celles des tribunaux criminels.