Mourad Khan, roi de la caméra cachée, mais aussi l'une des grandes révélations du cinéma algérien de ces dernières années, nous livre, dans cet entretien express, sa vision quant au travail entrepris jusque-là . Il revient sur son nouveau projet de caméra cachée prévu pour le Ramadhan prochain, mais aussi sur ses rôles au cinéma, dont le dernier est celui qu'il campe, comme brigadier, dans le film L'enquête du commissaire Llob, de Bachir Derraïs. Vous avez habitué les téléspectateurs au rire, et voilà que vous participez à un film (l'enquête du commissaire Llob) dont l'histoire est des plus sérieuses… Oui, en fait, je crois. Cependant, il faut noter que j'ai fait douze films dont les histoires sont dramatiques, voire tragiques. C'est dire que dans le cinéma, j'ai toujours campé des rôles négatifs. Pour ce qui est du film, l'enquête du commissaire Llob, je campe le rôle d'un brigadier infiltré dans la mafia… En fait, ce sont toujours des rôles négatifs. D'ailleurs, je me demande pourquoi. (Rires). Possible que j'ai la tête d'Al Capone ou je ne sais pas ! Ce qui importe, c'est que chaque film est une expérience pour nous. Côté humour, c'est la caméra cachée, les sitcoms, etc. ça me fait toujours plaisir de faire rire — et pourquoi pas — la famille algérienne. Et encore plus, je dirais que c'est un honneur pour moi. Donc, de nouveaux projets pour les soirées du ramadhan… Pour être honnête avec vous, on a déposé le projet et on attend. Il s'agit d'un nouveau round de la caméra cachée pour 2010. J'attends la réponse avec impatience, parce qu'il y a de nouveaux sujets cette année. Je parle du code de la route, des accidents de la circulation, de la grippe porcine, et une multitude d'autres sujets que j'avais déjà écrits et qui, j'espère, plairont aux téléspectateurs. Cette fois, cela sera un peu plus « fort », puisque je vais provoquer les gens au maximum. Il ne faut pas oublier que notre public est exigeant. Certes, on a dit que c'était bon, mais il manquait « la trouille ». Ils aiment à ce que l'on achève l'invité pour les faire rire. C'est un peu excitant, non ? Oui, d'un côté, mais je dois souligner que je ne fais pas des caméras cachées pour humilier les gens. Quand même ! Par contre, je fais ça pour les mettre en valeur. La preuve, l'année dernière par exemple, j'ai traité du sport et de la violence dans les stades, et j'ai piégé les stars du football algérien, à l'instar de Bouiche et Kaci Saïd. l'idée était d'abord de traiter du sport, mais mon objectif était de rappeler au souvenir des jeunes ces légendes du foot. Et Dieu merci, ils sont actuellement visibles, notamment sur les plateaux des émissions sportives. A présent, ça me fait plaisir de les revoir à chaque fois. A mon avis, il ne faut jamais faire de caméra cachée pour faire de la caméra cachée. Ce n'est pas une fin en soi. Il faut toujours avoir un message à faire passer et les sujets ne manquent pas.