Les truffes, appelées communément terfass, se font rares cette saison au niveau de plusieurs régions de Laghouat. Les étendues éparses du désert nord de la wilaya de Laghouat constituent, ces derniers jours, un terrain de prédilection pour les amateurs de terfass (truffes), une espèce de champignon très prisé dans la région. D'infimes quantités de terfass, en raison des faibles précipitations enregistrées cette année dans la région, sont proposées ces jours-ci sur les étals des marchés populaires de Laghouat à des sommes « astronomiques » oscillant entre 300 et 800 DA le kg, sinon plus, en fonction du calibre et de la qualité des tubercules. Cueilli dans des régions sahariennes sablonneuses où les conditions de sa régénération sont favorables, le « terfass », ce produit saisonnier, classé en trois couleurs, la noire, l'ocre foncé et la blanche, demeure cependant hors de portée des petites bourses, a indiqué le jeune Nacer Boumediène, qui se dit « incapable de se permettre une livre de truffes ». « Appâtés » par les gains procurés par le champignon, des cueilleurs de tout âge se lancent, en groupe ou individuellement, armés d'outils et de binettes à la recherche de terfass que l'on repère et déterre dans les vastes étendues des régions de Brida, Hadj Mechri et El Beïda. Beaucoup d'autres vont en famille à la conquête de ces régions où prolifère le terfass, profitant du climat printanier pour s'adonner à des sorties beaucoup plus récréatives que lucratives. Certains automobilistes observent des haltes spontanées en bordure de route pour s'initier, en novices, aux côtés des cueilleurs et apprendre les techniques de détection et de collecte du champignon. Le terfass est très apprécié par les familles laghouaties qui l'utilisent pour enrichir leurs plats culinaires, par une diversification des recettes à base de ce champignon, parfois en potage, bouilli au sel ou en brochettes, diverses façons de préparer dans lesquelles excellent les consommateurs laghouatis. « Les truffes se font rares cette saison au niveau de plusieurs régions de Laghouat, eu égard à sa collecte abusive et aux pratiques spéculatives », ont estimé des cueilleurs de Laghouat.