Le FFS annonce avoir levé la couverture politique à ses parlementaires, à la veille de la réunion du Parlement pour la déclaration de la vacance du pouvoir. Dans un communiqué rendu public hier, la direction du parti justifie cette décision par le refus de ses parlementaires de démissionner «des deux Chambres du Parlement, décision prise par les instances politiques du parti le 6 mars 2019, conformément à la charte de l'élu et aux textes du parti». «Le peuple algérien manifeste depuis le 22 février pour exiger un changement du système et non un changement dans le système. Le peuple, dans toutes ses composantes et sur tout le territoire national, exige un changement radical du système en rejetant ses deux béquilles institutionnelles (APN et Sénat)», affirme la direction du FFS, qui s'élève contre «la convocation des deux Chambres du Parlement illégitime et impopulaire pour le mardi 9 avril 2019», par un pouvoir qu'il qualifie d'autiste et qui «n'entend pas la voix du peuple, dans une vaine tentative de reconduire les responsables du régime, afin de le pérenniser, de le renforcer et de le consolider». Pour le FFS, aucune entité de l'ancien régime n'est habilitée à participer, encore moins à diriger cette période de transition. «C'est au peuple algérien qu'il appartient de reconstruire l'Etat et ses institutions d'une manière souveraine et démocratique, après 57 ans d'un régime autoritaire qui a empêché toute alternance démocratique», soutient-il.