Un responsable militaire du mouvement islamiste palestinien Hamas, recherché depuis plusieurs années par Israël, a été tué hier par des soldats près de Hébron en Cisjordanie occupée, selon des sources concordantes. Le Hamas, au pouvoir à Ghaza, a accusé le Fatah, le parti du président palestinien Mahmoud Abbas, de « collaboration avec l'ennemi sioniste dans ce crime », dans un communiqué confirmant la mort de Ali Souweiti, un chef de la branche militaire du mouvement islamiste, les Brigades Ezzedine al-Qassam. Ali Souweiti s'était retranché dans une maison du village de Beit Awa à l'ouest de Hébron, qui avait été encerclée tôt le matin par des troupes israéliennes. Des échanges de tir avaient ensuite eu lieu autour de la maison, selon des témoins palestiniens. Selon un communiqué de la police israélienne, une force des garde-frontières, appuyée par des soldats et des agents du Shin Beth, le service de sécurité intérieure, a « éliminé Ali Souweiti, un haut responsable terroriste, après six ans de traque ». Les garde-frontières dépendent de la police. Un porte-parole de l'armée israélienne a ensuite précisé que des soldats avaient appelé Souweiti à se rendre, mais que ce dernier avait refusé et ouvert le feu vers les militaires qui ont riposté. Dans un communiqué à Ghaza, le Hamas a dénoncé « l'assassinat du martyr Souweiti exécuté par l'ennemi sioniste, qui constitue une escalade contre la résistance palestinienne ». « Ce genre de crime ne peut que refléter le degré de coopération sécuritaire entre le Fatah en Cisjordanie et l'ennemi sioniste, car sans une telle coopération, l'ennemi n'aurait pu parvenir facilement à ces hommes (...) », a ajouté le mouvement. Le Hamas a réaffirmé que « seule la résistance est susceptible de repousser l'ennemi et de l'éradiquer de la terre de Palestine ».