Le président Obama a essuyé un premier échec au Sénat pour son projet de réforme sur Wall Street. Les républicains se sont opposés, lors d'un vote, pour l'ouverture de débats sur la réforme. Toutefois, un nouveau scrutin devrait avoir lieu sur le même sujet. Présentée comme la priorité numéro une après la crise financière qui a secoué le système américain et entraîné une crise économique mondiale, la réforme de Wall Street a déjà montré les divergences de fond au niveau des différentes forces politiques américaines, pour certaines très réfractaires au contrôle sous toutes ses formes quand il s'agit d'économie. La réforme, qui doit favoriser la régulation et encourager la supervision des produits dérivés, source de spéculation, est soutenue par les partenaires européens des Etats-Unis qui disposent de capacités de régulation à même de protéger le système financier et éviter une crise aux conséquences désastreuses. Même le Fonds monétaire international a prôné la supervision du système financier. En fait, cette réforme du système financier américain est une revendication mondiale vu le rôle de locomotive que joue l'économie américaine pour l'économie mondiale. Le contrôle du système financier américain a été au cœur des débats au niveau international après la crise financière qui est partie de Wall Street pour gagner le monde entier, donnant lieu à une crise économique mondiale. Au départ, il y a eu les subprimes, les crédits à risque, ensuite ce que les financiers appellent les produits dérivés. Les connivences entre les politiques et les forces financières ont empêché toute action de contrôle de l'Etat fédéral. Cette crise du système financier a éclaté à cause du manque de régulation, mais aussi de la spéculation et Wall Street a été montrée du doigt dans le monde entier. Pour l'économie américaine, ce fut un désastre avec la perte de 8 millions d'emplois. En défendant son projet de réforme, le président Obama a voulu être tranchant. Pour lui, les Etats-Unis seraient condamnés à une nouvelle crise si le Congrès n'agit pas. Selon le texte de loi présenté par les démocrates, un organisme de protection du consommateur financier au sein de la Banque centrale doit être mis en place. Le texte propose aussi une meilleure supervision du marché des produits dérivés qui est la cause de beaucoup de spéculation. Fait aussi important, le texte propose de mettre fin au sauvetage des institutions financières avec l'argent du contribuable. Ce dernier aspect entraîne automatiquement le soutien de l'opinion publique au projet de loi. Pour Barack Obama, malgré cet échec, la conjoncture semble favorable, surtout avec l'affaire de la banque d'affaires Goldman Sachs qui est accusée de fraude et surtout d'avoir transmis des « titres toxiques à l'économie américaine ». La banque est aussi accusée d'avoir amassé beaucoup d'argent grâce à des transactions douteuses. Elle est poursuivie par la SEC (Securities ans Exchange Commission), le gendarme de la Bourse.