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Roubane, une bourgade entre ici et là-bas ! : Une région qui manque de tout
Publié dans El Watan le 28 - 04 - 2010

Situé sur le tracé frontalier, le village de Roubane est à des années -lumière de la civilisation. En pénétrant sur son territoire, après plusieurs barrages militaires, on a l'impression que cette bourgade ne fait pas partie d'une wilaya algérienne.
Contrée à vocation agricole, fière de ses chouhada et ses vaillants moudjahidine, elle est pourtant isolée de tout. Région montagneuse, Roubane, dont on ignore le sens étymologique, est berbère. Ses habitants, humbles villageois sans perspectives annoncent d'emblée : « Comme vous le voyez, nous n'avons rien, nous continuons à vivre selon la volonté de Dieu. Sans projets de l'Etat, nos enfants chôment à longueur de journée », et de nous prévenir : « Eteignez votre portable, ici c'est Méditel, l'opérateur marocain qui a pignon sur rue. Attention au roaming. » Et dire que Roubane est à seulement 10 km du chef-lieu de la daïra de Béni Boussaïd. Et tous les réseaux de nos opérateurs téléphoniques n'ont pas pu percer le champ hertzien chérifien.
Curieusement, cette région qui alimente en eau potable une grande partie de la wilaya de Tlemcen, n'en bénéficie pas elle-même. « Et dire que la charité commence par soi-même ! », commente, mi-figue, mi raisin, Abdellah, la quarantaine. « Ici, quand on parle de nous, on évoque la contrebande. Il faudrait déplacer la frontière pour nous débarrasser de cette étiquette honteuse. » Il fut un temps, pas aussi éloigné que ça, comme a tenu à le rappeler un vieil autochtone engoncé dans sa djellaba, « on enterrait nos morts dans le cimetière marocain. Comme si même la terre refusait nos morts. » Dans cette région, tout manque quasiment. « Nous sommes obligés de parcourir des kilomètres à pied pour vaquer à nos occupations.
Quant aux routes, disons que nos enfants ignorent ce qu'est le bitume. Nous cohabitons avec la poussière et la boue ». Parler d'éclairage est du surréalisme : « Ne vous étonnez pas, nous sommes oubliés par les pouvoirs publics ; imaginez que même pour prier, il faut faire des kilomètres, et encore, la seule mosquée dans les environs a été quasiment bâtie par un bienfaiteur. » « Parfois, on se dit pourquoi aucune autorité n'est venue chez nous, c'est juste pour avoir le sentiment que nous sommes Algériens nous aussi. » Dans cette région frontalière, il y a également beaucoup d'incidents. Des jeunes ont été tués par balles par des gardes-frontières. « On voudrait seulement vivre dans la dignité et que nos enfants aient des perspectives d'avenir ! », souhaitent les Roubanais. De retour de cette contrée, nous avons été arrêtés à un barrage militaire : « Vous revenez d'où ? », nous a demandé un gradé, la kalchnikov en avant ; « d'Algérie, pardi ! », avons-nous répondu interloqués. Cela veut tout dire…


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