Les manifestants des localités de la wilaya de Tipasa, rejettent l'organisation du scrutin du 04 juillet 2019. En ce 13ème vendredi consécutif, ils continuent à battre le pavé avec détermination, en scandant haut et fort les slogans hostiles au sytème, sous le regard passif des policiers le long de leurs parcours. Des policiers en tenue civile communiquent à l'aide de leurs téléphones portables avec leurs collègues tous les renseignements, tout en marchant au milieu de la marée humaine. Le « dégagisme » à l'égard des « B » est répété partout. Bensalah et Bedoui doivent partir, ne cessent de répéter les citoyens. « Châab la yathik fèl Gaid » ; « Klitou lebled ya essarakine » ; « Saïmoune, samidoune, lil intikhabate rafidhoune » ; « silmiya, silmiya, el issaba dégage », « rouhou gâa, mazelna machyine » ; « FLN, dégage » ; « Makach el vote » ; « Dori, dori, ya Gaid Salah, echâab fayèk machi djahèh » ; « Châab mazal fi essilmiya » ; tels sont les refrains repris en chœur par les manifestants lors de leurs marches. Des manifestants lors de ce vendredi 17 mai 2019 nous ont confié qu'ils organiseront les marches le jour du 04 juillet et ne se rendront pas aux urnes. Une seule fausse note avait surgi lors de cette manifestation. Un élément arrêté, emprisonné, et libéré après avoir purgé sa peine, dans le cadre de la lutte anti-térroriste, ne s'est pas empêché de crier « tahya Bouteflika ou dirou wach t'habou ». Il avait marché quelques mètres avant de quitter la foule. Les manifestants n'avaient pas voulu riposter à la provocation. Les citoyens de plus en plus nombreux avaient préféré continuer leur marche en scandant le rejet du système. Ils exhortent la justice à récupérer l'argent détourné par « El Issaba », et surtout condamner les auteurs de la faillite du pays. « Echâab houwa el-Gaid » scandaient des jeunes au milieu de la foule. La traditionnelle révolte populaire hebdomadaire n'est pas prête de s'arrêter selon des manifestants, tant que le pays restera entre les mains d'El-Issaba. Décidemment, les derniers évènements qui avaient secoué l'actualité nationale, à travers la convocation des anciens collègues des « B » chez les magistrats du tribunal militaire de Blida et le tribunal de Sidi-M'hamed ne semblent pas convaincre les citoyens.