L'Association des journalistes et correspondants de presse (AJCPT) de la wilaya de Tipasa a célébré la Journée internationale de la liberté de la presse, en invitant les universitaires et chercheurs, Ahcène Djaballah, Brahim Brahimi, Belkacem Mostefaoui ainsi que Ahmed Ancer, l'un des membres fondateurs du quotidien El Watan, pour un débat sur la profession. Les intervenants se sont relayés pour traiter de l'éthique et de la déontologie ainsi que d'autres problématiques qui interpellent la presse. Ahmed Ancer a fait un historique de la naissance de la presse écrite privée en Algérie en général et particulièrement d'El Watan. Résistance, mobilisation des journalistes, harcèlement, arrestations et emprisonnement, suspension des quotidiens, tortures… sont autant de faits qui ont caractérisé le parcours dans les années 1990. Belkacem Mostefaoui a parlé des risques de voir la presse privée céder aux attraits de l'argent et des bailleurs. « La combativité des journalistes dans les années 1990 a disparu aujourd'hui », dira Mostefaoui. Le « manque de professionnalisme et le pouvoir de l'argent, la recherche du sensationnel, sont autant d'éléments qui ont pollué l'environnement médiatique », ajoutera-t-il encore.