l'Algérie a présenté un rapport détaillé sur la mise en œuvre du TNP. Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a plaidé, hier à New York, pour une utilisation pacifique de l'énergie nucléaire, qui « s'impose de plus en plus comme un vecteur incontournable de développement et de progrès ». « S'il est communément admis que le désarmement et la non-prolifération nucléaires sont des facteurs propices à l'instauration de la confiance et à la préservation de la paix et de la sécurité internationales, il est tout aussi vrai que l'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire s'impose de plus en plus comme un vecteur incontournable de développement et de progrès », a affirmé le ministre lors de son intervention devant la 8e conférence d'examen du Traité de non-prolifération des armes nucléaires (TNP). Il a indiqué, dans ce cadre, que « l'Algérie fait partie de cette large majorité d'Etats qui a choisi de mettre l'atome au service exclusif des applications civiles y compris en matière de recherche et de développement, conformément aux dispositions du TNP ». Il a également réitéré le soutien de l'Algérie au mandat de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) « dans la promotion des utilisations de l'énergie nucléaire à des fins pacifiques ainsi qu'à toutes les initiatives régionales et internationales visant la diversification de la coopération scientifique et technique dans ce la domaine ». En prévision de la tenue de cette conférence, l'Algérie a présenté un rapport détaillé sur la mise en œuvre du TNP ainsi qu'un certain nombre de documents de travail sur les questions importantes à l'ordre du jour des commissions. Il s'agit, en premier lieu, a expliqué M. Medelci, de la question des garanties de sécurité aux Etats non dotés de l'arme nucléaire, qui « demeure la préoccupation majeure d'une large majorité d'Etats-parties, y compris l'Algérie ». « Car malgré les progrès récemment enregistrés, on déplore encore le maintien injustifié de doctrines de sécurité nationale basées sur la possession d'arsenaux nucléaires capables de détruire plusieurs fois la planète entière », a-t-il ajouté à ce propos. M. Medelci a réitéré, par la même occasion, le vœu de l'Algérie de voir la communauté internationale, en particulier les Etats dotés de l'arme nucléaire, « s'engager résolument en faveur d'un processus visant la dénucléarisation de la planète et le démantèlement des arsenaux nucléaires encore stockés ou déployés à ce jour ». « Des avancées sur cette voie nous permettraient, notamment, de réaliser des progrès sur la question de la création d'une zone exempte d'armes nucléaires et d'armes de destruction massive au Moyen-Orient, qui demeure l'otage du refus d'Israël d'adhérer au TNP et, partant, de soumettre ses installations aux inspections de l'AIEA », a-t-il constaté.