Il y avait du beau monde à la maison de la culture Mohamed Oussedik, le lundi dernier, à l'occasion de l'organisation d'une journée dédiée à la fraise. Des exposants et des curieux parmi les amateurs de ce fruit, mais aussi des pâtissiers spécialistes des tartes à la fraise, étaient là pour fêter cet événement, marqué par la présence d'invités venus de Skikda, l'autre ville de la fraise, et d'Alger. Des communications portant sur l'historique de l'introduction de la fraise en Algérie, ainsi que des thèmes ayant trait à la culture de ce fruit, connu pour être l'apanage de quelques wilayas côtières, ont été présentées. A Jijel, l'une des régions du littoral concernées par la culture de la fraise, avec Skikda, Tipaza et Mostaganem, les superficies réalisées sont passées de 4 ha durant la campagne 2001/2002 à 120 ha pour celle 2009/2010, soit une évolution de 300% en moins d'une décennie. La commune de Sidi Abdelaziz arrive en tête des surfaces cultivées avec 62, 53 ha, suivie de celle d'El Ancer avec 54, 69 ha. Rencontré en aparté, Bacha Mohamed, de l'Institut technique national des cultures maraîchères et industrielles (ITCMI), nous renseignera que le fraisier est apparu pour la première fois en Algérie, à Skikda, en 1905, même si certains, évoquent, précise-t-il, l'année 1920. La création de l'ITCMI a permis, selon ce spécialiste, de propager la culture de la fraise par le plein champ avant l'introduction de nouvelles variétés en 1976.