Le lavage des mains demeure l'unique moyen pour lutter contre les infections associées aux soins. L'hôpital Mustapha Bacha a organisé, hier, en collaboration avec le service d'épidémiologie et de médecine préventive et le réseau des correspondants en hygiène hospitalière du Chu Mustapha, une journée de sensibilisation à l'occasion de la Journée mondiale de l'hygiène des mains. Des points de démonstration pour le lavage des mains ont été installés dans quatre services (maternité, orthopédie, médecine interne et pneumo-phtysiologie) destinés à sensibiliser le personnel médical et les visiteurs. Pour le professeur Benhabilès, chef de service d'épidémiologie, le lavage des mains doit être systématique avant et après toute activité médicale. Un lavage régulier au savon liquide est conseillé. Ce qui permet d'éliminer les souillures, les squames cutanées et de réduire le nombre de bactéries constituant la flore transitoire des mains. L'utilisation des solutions hydro-alcooliques intervient après le lavage. Elle a précisé que ces solutions désinfectent les mains, mais à condition d'utiliser des produits conformes aux recommandations universelles. « Surtout en milieu hospitalier, car nous avons affaire à des germes résistants. L'exposition au risque est très élevé », a-t-elle indiqué. « La prolifération des solutions hydro- alcooliques sur le marché national lors de l'épidémie de la grippe A H1N1 a suscité de vives inquiétudes de spécialistes quant à l'utilisation de ces produits. Plusieurs marques de production nationale ou d'importation se vendent en pharmacie et dans les supérettes. Des produits qui n'ont pas été soumis au contrôle et qui n'ont pas eu d'attestation de mise en circulation sur le marché. Des produits désinfectants qui n'ont aucun effet sur les microbes ni les virus », nous a-t-on confié.