Le service d'épidémiologie et de médecine préventive de l'hôpital Mustapha à Alger, en collaboration avec les correspondants en hygiène hospitalière, ont organisé, hier, à l'occasion de la Journée mondiale de l'hygiène des mains, un séminaire d'information et de sensibilisation au profit du personnel médical dans le hall du service Bichat. Cette journée coïncide cette année avec l'apparition de la grippe A H1N1 qui continue de toucher tous les pays du monde. « La transmission du virus ne se fait pas seulement par voie aérienne », insiste le Pr Benhabilès, chef de service d'épidémiologie. Lorsque le malade tousse ou se mouche, il utilise alors les mains. C'est pourquoi, il est important de procéder au lavage des mains. Car il ne faut pas perdre de vue que les infections nosocomiales constituent un problème de santé publique qu'il faut sérieusement combattre. L'Alliance mondiale contre les infections nosocomiales, créée en 2004 au niveau de l'OMS, s'est donnée le défi de protéger les patients », a tenu à préciser le Pr Benhabilès. Pour elle, l'utilisation du savon liquide et la solution hydro alcoolique sont indiqués. Car l'intérêt, poursuit-elle, est de désinfecter les mains et supprimer tous les microorganismes. Lors de cette journée, des explications relatives aux recommandations avec démonstrations ont été fournies aux personnels et des dépliants ont été distribués. Pour Zahia Bekka, correspondante d'hygiène hospitalière du service gastroentérologie à Mustapha, « l'hygiène des mains est le pilier dans la prévention contre les maladies nosocomiales. Cette journée nous permettra de rappeler aux personnels médicaux l'importance de l'hygiène des mains et le respect du protocole technique de soins ». Mme Bekka estime que la prévention des infections nosocomiales permet d'améliorer la qualité des soins et garder un hôpital propre. Abondant dans le même ordre d'idée, M. Atia Lyes, coordinateur du réseau des correspondants, rappelle que la formation de plus d'une centaine de correspondants d'hygiène hospitalière en 4 ans a permis d'améliorer la prise en charge au sein des services de soins. « Des distributeurs à savon, des solutions hydro alcoolique, les supports pour ces produits ont été mis en place dans les services. Des sachets aux normes pour les déchets à risques infectieux sont aussi mis à la disposition du personnel afin d'éviter au maximum le risque d'infection. Notre réseau se réunit chaque mois pour relever les insuffisances et trouver des solutions », nous a confié M. Atia avant de signaler qu'un nouvel incinérateur pour le traitement des déchets hospitaliers a été mis en place au niveau de l'hôpital Mustapha.