Les 174 logements aidés de la cité Chaïbia, à Ouled Chebel, ne verront certainement pas le jour de sitôt. C'est du moins le ressentiment de la majorité des souscripteurs qui s'interrogent sur les raisons de cet abandon. Seuls 62 souscripteurs ont pu aller au bout de leurs peines en s'acquittant des 250 000 DA comme apport personnel. « Cela fait plus de quatre années que nous avons versé cette somme. Ce sont en majorité des familles pauvres qui ont dû s'endetter pour pouvoir rassembler toute cette somme », affirment MM. Ammam et Douifi. Lancé en 1998 et confié à l'OPGI Dar El Beïda en sa qualité de maître de l'ouvrage, ce projet a accusé un retard considérable. Sur le site, une quarantaine d'appartements construits en R+1 de 50 m2 ont été finalisés uniquement en clos et couverts alors que l'intérieur n'est que briques et ciment. Par ailleurs, de multiples plateformes « mal réalisées » ont été squattées par des indus occupants qui ont érigé des baraques de fortune et des garages de mécanique. « Il y a même un individu qui a installé deux cabines sahariennes », avouent-ils. Dans un autre registre, nos interlocuteurs affirment que 78 entrepreneurs ont perçu leur dû depuis le lancement de ce projet qui se situe entre 19 9673 DA et 39 9275,80 da alors que le montant global versé est de l'ordre de 17 569 279,60 DA. Les souscripteurs interpellent le ministre de l'Habitat et le wali d'Alger, afin de diligenter une commission d'enquête et faire toute la lumière sur ce projet.