Mis en exergue dans le document relatif à la situation du secteur de la santé publique dans la wilaya, le manque de spécialistes est une donne problématique à laquelle aucune perspective de solution ne semble poindre. A cette continuité qui perdure est venue s'adjoindre l'état du plateau technique très vétuste qui est souvent sujet à des pannes récurrentes ou à l'immobilisation, faute de disponibilité de la pièce de rechange. Hormis l'hôpital du chef-lieu où l'éventail de spécialités est relativement large, il en va autrement en ce qui concerne les autres secteurs sanitaires de la wilaya où parfois le nombre de spécialistes se résume à une présence quasi symbolique. Cette situation n'a pas manqué de se répercuter sur la qualité et l'accès aux soins prodigués au moment où il est enregistré un retour notable de certaines maladies de la pauvreté. Selon des statistiques récentes, il est recensé quelque 500 cas de tuberculose, plusieurs cas de gale, 1534 morsures dues à des animaux errants et plus de 500 cas de piqûres de scorpion. D'ailleurs, l'examen du dossier relatif à la santé publique par l'APW a même suscité une avalanche de questions de la part des élus, dont certains n'y sont pas allés avec le dos de la cuillère pour fustiger certaines pratiques exercées par des spécialistes peu respectueux des règles déontologiques et d'intégrité, en s'adonnant à des actes payants, utilisant les moyens des structures hospitalières. En effet, il est à signaler que certaines interventions chirurgicales a eu lieu dans les blocs opératoires par des spécialistes conventionnés au profit de leur clientèle de cabinet. En réponse à ce souci particulier des élus, le directeur de la santé et de la population, qui n'a pas exclu l'existence de cette pratique, a aussi soutenu qu'aucun cas de plainte n'a été enregistré jusqu'alors. Ainsi, les effets conjugués du manque de spécialistes dans les hôpitaux situés à l'intérieur de la wilaya au retour des maladies de la pauvreté reviennent à condamner des populations à une mort lente, fait-on remarquer. Pour pallier le déficit en spécialistes, il est proposé de faire appel à la coopération par le biais des missions médicales, solution qui sera soumise à l'avis de la tutelle.