Le doyen de la wilaya de Mila, Hillal baladiat Chelghoum Laïd (HBCL), broie du noir. Depuis sa rétrogradation en inter ligues au terme de la saison 2003-2004, il n'a fait, pour ainsi dire, que jouer les seconds rôles, laissant, à chaque édition, des clubs moins nantis sur le plan humain et financier lui damer le pion. C'est le cas notamment des équipes de l'UMS Dréan, l'USM Sétif, la JSM Skikda, de l'AB Merouana… et la liste est longue. Les dernières illusions de rejoindre l'heureux peloton des 7 premières équipes qui ont obtenu le sésame pour la division nationale 2, ont fondu comme neige au soleil. Une aubaine que l'équipe phare de Chelghoum Laïd s'est permis de rater, car à une journée du tomber de rideau sur la compétition, les carottes du « Croissant » sont bel et bien cuites. Et ce n'est pas du tout la faute au nerf de la guerre comme on tente de le faire accroire ; la preuve étant que le club a, de tout temps (c'est un secret de Polichinelle), consommé des budgets rondelets pour de piètres résultats. Condamné donc mathématiquement à refaire ses classes en inter régions, les Vert et Blanc, en mauvais élèves, doivent se morfondre ou se ronger les ongles, c'est du pareil au même. Les raisons de cet énième bide sont connues de tous les puristes et observateurs. La très mauvaise prise en main du club par des dirigeants très peu soucieux en réalité de lui rendre ses lettres de noblesse, la gestion chaotique et la guerre de leadership qui, par clans interposés, a gravité tout autour ces deux dernières décennies, ont été les armes fatales qui ont précipité le HBCL dans les abîmes. Jamais, dans sa longue épopée footballistique, le Hillal n'avait autant touché le fond. Au point d'être désavoué par l'ensemble de ses supporters. Faut-il encore regarder se produire d'autres « vacheries » pour enfin secouer le cocotier ?