C'est une lapalissade de dire que la wilaya de Mila est, en matière de football, sous-représentée ! Les ex-ténors de la super division, le Hillal de Chelghoum Laïd, et son voisin le Chabab de Mila, qui tenaient la dragée haute aux formations les plus huppées de ce palier, évoluent au ras des pâquerettes. Outsiders redoutables, il n'y a pas si longtemps, le HBCL, qui refait ses classes pour la quatrième année en inter ligues, tout comme le CBM qui patauge en régionale I, ne sont plus que des faire-valoir réduits le plus souvent à jouer à limiter les dégâts, sinon leur survie pour ne pas s'enfoncer davantage dans les affres des divisions inférieures. Les raisons de cette décadence sont un secret de Polichinelle. D'aucuns, parmi les observateurs avertis et les puristes, vous diront que le secret de cette dégringolade est la conséquence d'une offensive tous azimuts menée par une caste d' « énergumènes » aux antipodes de la chose footballistique. Pour le cas de ces deux clubs précisément, les guerres de leadership et les luttes intestines que se sont livrées, par clans interposés, les relais gravitant autour de ces deux clubs, ont été fatales à ces derniers. Le deuxième représentant en inter régions, en proie à des dissidences internes au sein de son équipe dirigeante, à savoir le Nedjm de Grarem, n'échappe pas lui non plus à ce sombre constat puisqu'il flirte avec les profondeurs du classement. La direction a fait appel, dernièrement, à quelqu'un qui connaît bien la maison, en l'occurrence Foued Chiha, pour qu'il prenne en main (encore une fois) la barre technique du club, et pourquoi pas le sauver de la relégation qui le menace. La tâche de Chiha risque d'être difficile, car il faudrait mettre sur pied une équipe compétitive, capable de se surpasser durant la phase retour afin de s'éloigner de la zone rouge. Il est bien révolu, en fait, le temps où, aussi bien le HBCL que la CBM, véritable fierté de toute la région, drainaient, chaque week-end, des milliers de supporters. La joie que seul le sport-roi était en mesure de procurer aux footeux n'est plus qu'un lointain souvenir, car les « trabendistes » du football en ont décidé ainsi.