La zone d'activités d'Aboudid, dans la commune de Larbâa Nath Irathen (27 km à l'est de Tizi Ouzou) attend toujours sa réhabilitation. Appelé à devenir le poumon économique de la localité, le site est abandonné depuis une vingtaine d'années. On compte dans cette zone plusieurs infrastructures d'entités publiques qui sont laissées en jachère, que les responsables locaux souhaitent leur « versement au profit du secteur public ou privé apte à les rentabiliser ». Sur le même site, 4 projets seulement sont en activité sur les 33 lots cédés par la Sogi (Société de gestion immobilière de Tizi Ouzou). Les autres lots sont ouverts aux quatre vents et d'autres ont été détournés de leur vocation. Ainsi, la zone d'Aboudid est transformée en un site résidentiel, constate-t-on. Certains investisseurs ont carrément dévié les lots attribués de leur objectif, contrastant avec les closes du cahier des charges, selon M. Ould Rabah. Ce dernier, affirme que l'assainissement la situation à Aboudid est en cours. D'ailleurs, 7 affaires sont en justice pour non respect du cahier des charges. Par ailleurs, 13 contrats ont été résiliés et 31 projets ont été annulés pour non confirmation de leurs promoteurs. Le décor est désolant sur cette colline d'Aboudid qui offre l'image d'une friche industrielle. Tel est le cas pour cette imposante structure de l'Eniem construite en partie il y a 20 ans. Cette unité destinée à la fabrication de climatiseurs n'a jamais été mise en service. D'autres ont simplement cessé leurs activités après les années du socialisme. Il s'agit des unités des entités publiques telles la Sonacat, l'Edimco et Onaco. Seule l'unité Sonaric continue à fonctionner avec ses 20 ouvriers. Plus bas, un abattoir vient de lancer son activité en plus de quelques artisans qui se sont installés. La zone renferme environ 59 lots créés par la Sogi, du foncier industriel destiné exclusivement à l'investissement. Une trentaine de parcelles ont été livrées en 1988 et 1989. Cependant, disent des ouvriers rencontrés sur place, « leurs acquéreurs n'ont jamais réalisé leurs projets. Pire, certains ont même construit des habitations sur ces terrains ». Certains lopins de terre ont été clôturés, mais abandonnés par les affectataires de lots.