Concernée par l'opération de débidonvillisation, l'APC de Sidi M'hamed a lancé le concours d'idées pour le choix d'un bureau d'études. L'annonce a agréablement surpris certains : les espaces dégagés après la démolition des bidonvilles seront transformés en espaces verts. L'opération de débidonvillisation menées au pas de charge, ces derniers jours, ne fera, semble-t-il, que des heureux : en plus des bénéficiaires de logements, les riverains de ces espaces dégagés auront, à en croire les annonces faites par le wali d'Alger et les présidents d'APC, des espaces aménagés en lieux de détente. Les plus sceptiques diront que cette annonce est une manière de dire que les espaces ne seront pas détournés par des potentats locaux. Concernée par l'opération de débidonvillisation, l'APC de Sidi M'hamed a lancé le concours d'idées pour le choix d'un bureau d'études, au deuxième jour de l'opération de démolition du bidonville de Zaâtcha. « L'APC a reçu l'instruction des services de la wilaya. L'ouverture des plis interviendra ces jours-ci. La concrétisation de ce projet ne prendra pas beaucoup de temps », promet Y. Abdou, responsable à l'APC de Sidi M'hamed, commune qui ne dispose pas de beaucoup d'espaces. Le terrain dégagé à Doudou-Mokhtar au Val d'Hydra serait aussi concerné par cette opération décidée visiblement en haut lieu. « C'est une bonne chose de changer carrément de vocation à ces sites, puisque le problème des espaces à Alger est celui de l'absence de terrain, surtout au centre-ville. Même avec une bonne volonté, on ne trouve pas de terrain », soutient Riane Abdelillah, spécialiste des espaces verts, ancien responsable des espaces verts et de la production au sein de l'Etablissement de développement des espaces verts (Edeval) converti dans la gestion aéroportuaire. Cet ancien cadre de l'EPIC de wilaya affirme que les espaces verts se réduisent comme une peau de chagrin. « On est loin du compte. La norme mondiale est 12 m2 par habitant, contre à peine 1 m2 en Algérie. Cette situation implique une prise en charge réelle de cette question », assure-t-il. « Dans 5 ans, Alger va étouffer si aucune décision n'est prise pour aménager des espaces verts. Le bitume prend de l'espace et les cités nouvellement installées ne disposent pas d'espaces verts », prédit-il. Le ministère de l'Environnement a proposé une loi (n°07-06 relative à la gestion, à la protection et au développement des espaces verts) qui ne semble pas avoir eu un impact réel. Des forêts d'Alger-Est sont toujours délaissées : des squatters y ont pris pied. Des jardins à Rouiba et Aïn Taya sont fermés en raison de la dégradation de la situation à l'intérieur. Les riverains réclament l'aménagement de ces espaces ou carrément les fermer. L'Edeval gère 120 H d'espaces verts L'EPIC Edeval gère actuellement quelque 120 h, affirme Riane Abdelillah, ancien de l'EPIC. L'établissement est chargé du développement des espaces verts de 28 communes à travers la wilaya d'Alger, soit sept unités qui assurent l'entretien d'un espace répartis sur 516 espaces verts. Une tâche, nous a-t-on affirmé, à la direction dans un entretien précédent, n'est guère une sinécure pour une entreprise qui emploie quelque 1200 agents dont 106 sont affectés dans le volet sécurité (agents et brigade canine) dans les différents sites que sont les 9 parcs et les 65 jardins. Il nous a été impossible d'entrer en contact avec le directeur de l'EPIC, absent de son bureau.