Des commerçants informels, installés sur la route, bloquent, avec leurs brouettes de fortune, le passage aussi bien aux piétons qu'aux voitures. A quelques enjambées des sièges de l'APC et de la wilaya, se situe l'ancien quartier populaire de Douirette. En plus de la vétusté de ses maisonnettes, les étroites ruelles de ce quartier sont dans un état déplorable. Les nids-de-poule et les trous béants en sont les premières caractéristiques. L'omniprésence des commerçants informels complique davantage les choses dans ce quartier où règne l'anarchie. Ils se concentrent particulièrement à l'entrée adjacente de la direction de l'éducation et aux abords de la mosquée d'El Moudjahid. Douirette est ainsi livré à un désordre total. Des commerçants informels, installés sur la route destinée au trafic automobile, bloquent, avec leurs brouettes de fortune, le chemin aux piétons comme aux voitures. S'ajoute à cela, le tas de saletés et de détritus que génère cet immense marché informel. Au lieu d'aménager à ces commerçants un autre lieu pour exercer leur activité et d'éradiquer complètement ce marché illicite, l'APC de Blida n'a trouvé comme solution que de placer des bacs à ordures en plein milieu du grand boulevard Takarli. Faute d'un passage régulier des éboueurs, ces bacs débordent d'ordures. Des odeurs nauséabondes s'y échappent à longueur de journée. Des bestioles, y trouvent un milieu propice pour leur propagation. « Nous ne savons pas à quel saint nous vouer pour mettre fin à notre calvaire. Avec l'arrêté du wali interdisant l'occupation illicite des trottoirs et des voies publiques, nous avions pensé que le problème serait résolu. Malheureusement, même les dispositions du wali ne sont pas prises en considération. Les commerçants sont toujours là et notre cauchemar continue », nous a déclaré Omar, résidant au quartier Ouled Soltane à Douirette. Ce dernier nous a même fait part du cas de ce vieil homme qui aurait pu être sauvé de la mort, n'était l'existence de ce marché informel qui a bloqué l'accès à l'ambulance du SAMU, vers son domicile. Selon d'autres habitants de ce quartier, il y aurait même des jeunes étrangers qui profitent de l'anarchie et du désordre qui y règnent pour commercialiser tous types de drogues au vu et au su des autorités concernées. Qui mettra donc fin à cette situation déplorable ? C'est la question que ne cessent de poser les habitants du quartier de Douirette. Interrogé à ce sujet, M. Mezaâche, président intérimaire de l'APC de Blida, nous a indiqué que l'arrêté du wali est clair. « Tout acte d'occupation de la voie publique est réprimé. Ce n'est pas aux agents de l'APC d'agir contre cela. L'éradication de ce marché informel et de tous les autres qui pullulent dans la commune de Blida, est du ressort des forces publiques qui doivent appliquer les instructions du wali, clairement indiquées dans son arrêté de décembre 2008 », conclut notre interlocuteur.