C'est sur insistance, voire une supplique, du président du club de l'USM Annaba, que Abdelkader Amrani est revenu sur sa démission de son poste d'entraîneur. Une démission qu'il avait publiquement annoncée lors d'une conférence de presse improvisée quelques minutes après la défaite à domicile face à l'USM Blida la semaine écoulée. Le coach annabi avait justifié sa démission par une phrase qui en disait long sur ce qu'il pensait des 2 derniers résultats enregistrés à domicile par ses protégés face au MCE Eulma et l'USM Blida : « Collectivement ou individuellement, je n'ai pas reconnu mes joueurs et mon équipe durant les 2 rencontres jouées successivement sur notre terrain. C'est une situation qui dépasse mes compétences de technicien. » Ce dernier était présent, mercredi, à l'occasion de la réception offerte par le wali de Annaba en l'honneur de l'équipe cadette victorieuse de la finale de la Coupe d'Algérie 2009/2010. Interrogé sur son revirement, il s'est limité à parler de la rencontre que son équipe est appelée à jouer aujourd'hui vendredi à Bordj Bou Arréridj face à l'équipe locale. « Nous irons à Bordj Bou Arréridj pour gagner », a-t-il déclaré presque sans conviction. C'est avec le même état d'esprit qu'il a souligné vouloir préparer une grande équipe usmiste dans la perspective de la saison 2010/2011. En tout état de cause, l'ambiance n'est plus ce qu'elle était à l'USM Annaba où, à l'inculture des uns en matière de football, s'ajoute l'opportunisme des autres. ArcelorMittal intéressé par le professionnalisme Même si Aïssa Menadi parle d'assemblée générale imminente pour décider de l'engagement dans le football professionnel de l'USM Annaba sous le sigle commercial de EURL USM Annaba, rien ne dit qu'il pourra conserver son poste de président de club. En effet, beaucoup de voix se sont élevées dans le milieu sportif annabi. Elles estiment que ce changement dans la nature juridique de l'association sportive usmiste impose la tenue d'une assemblée générale élective. Des informations crédibles affirment qu'une AG ordinaire est prévue pour être organisée demain au siège du club. Ce que rejettent bon nombre de sponsors et hommes d'affaires intéressés par la prise en charge d'un club de football professionnel. C'est le cas d'ArcelorMittal où la direction générale et plus de 7100 travailleurs suivent avec une attention soutenue l'évolution de la situation à l'USM Annaba. « La décision d'ArcelorMittal de ne plus sponsoriser l'USM Annaba est motivée par le fait que nous ne voulons plus que l'image de marque de notre entreprise soit salie. Ce qui était le cas. Ceci ne nous empêchera pas de réétudier notre position en cas de changement. En tous les cas, je peux vous assurer qu'à l'avenir, le moindre sou engagé servira au mieux l'intérêt du club et celui de la société », avait affirmé Vincent Legouic, directeur général d'ArcelorMittal Algérie. C'est le cas aussi de Mhamdi Charefeddine, ancien basketteur de Annaba, qui vient d'acquérir l'imprimerie centrale de l'Est, une des plus importantes du pays dissoute pour faillite. Ce richissime homme d'affaires, installé depuis des années à Londres, est propriétaire de plusieurs complexes hôteliers grand standing en Grande-Bretagne et en France. Il a exprimé son souhait de prendre en charge un club professionnel à Annaba, que ce soit Hamra ou l'USM Annaba.