La crise grecque et la politique d'austérité qu'elle a entraînée dans les autres pays européens, qui veulent éviter de subir la contagion, ont influé grandement sur les marchés pétroliers. L'incertitude que vit la zone euro, au moment où tout le monde s'attendait à une reprise solide, a touché de plein fouet les prix du pétrole ces derniers jours. Vendredi à New York, le baril de pétrole a perdu environ trois dollars, tandis que la valeur de la monnaie européenne qui recule face au dollar a atteint son plus bas niveau depuis octobre 2008, à savoir 1,2355 dollar. De plus de 76 dollars mardi, le light sweet crude est passé à 71 dollars le baril, perdant ainsi 5 dollars.Le brent qui était coté à plus de 80 dollars mardi est tombé à 77 dollars le baril, perdant ainsi 3 dollars. Ce recul des prix du pétrole est lié aussi à la reprise du dollar face à l'euro en perte de vitesse à la faveur de la crise en Grèce et de la baisse de confiance des marchés vis-à-vis de la zone euro. Il est clair que les mesures d'austérité prises dans plusieurs pays européens vont avoir un impact sur la reprise dans la zone euro, comme elles vont avoir un effet sur la demande en pétrole. Dans une déclaration faite hier, à Bahreïn, en marge d'une conférence sur l'énergie, et reprise par les agences, le ministre qatari de l'Energie, Abdallah Ben Hamad Al Attiya, a expliqué la volatilité des prix du pétrole, actuellement en recul, par la crise de la zone euro. « L'incertitude, notamment en Europe, le plan de sauvetage et la baisse de l'euro, tout cela met beaucoup de pression sur l'économie et le prix du pétrole », a-t-il déclaré. « C'est volatil. Il y a de l'incertitude et nous suivons cela avec nervosité », a-t-il dit, ajoutant que « le prix du pétrole ne reflète pas l'offre et la demande, et il est très difficile de prédire l'évolution des prix ». Après s'être installé au-dessus de la barre des 80 dollars, le brent a terminé vendredi à 77,29 dollars le baril. Le light sweet crude qui était en dessous des 80 dollars, dans une fourchette située entre 75 et 77 dollars, a terminé vendredi à 71,65 dollars le baril. Il est sûr que la situation de la zone euro va influer sur les cours en les maintenant en dessous des niveaux qu'ils avaient connus ces dernières semaines.