Claude Mangin-Asfari, épouse d'un des prisonniers politiques sahraouis du groupe dit de Gdeim Izik, n'a pu ce jour entrer au Maroc pour visiter son mari, Naama Asfari. Elle en a même été expulsée, indique l'Association française des amis de la RASD dans un communiqué. Après 30 jours de grève de la faim en mai 2018, Claude Mangin avait pourtant (enfin) obtenu, en janvier 2019, de rendre visite à son mari emprisonné, conformément au droit international. Pour mémoire, ce droit avait lui avait été supprimé pendant 2 ans par le Royaume du Maroc. Claude Mangin-Asfari est aux côtés de son mari pour défendre le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. « C'est cet engagement que le Royaume du Maroc veut « punir » en lui interdisant tout contact avec son mari, détenu depuis 7 ans », regrette l'AA-RASD). L'AARASD rappelle que le Comité contre la torture (CAT) des Nations-Unies a examiné le cas de Naâma Asfari lors de la séance du 16 mai 2019 consacrée aux Articles 19 et 22 de la Convention contre la torture et à la question des représailles. « Vu la gravité du dommage, le CAT a décidé de faire mention de ce cas dans son rapport annuel », soutient l'AARASD. Et d'ajouter : « L'Association des Amis de la RASD et toutes les associations en France et en Europe solidaires avec les Sahraouis ou simplement attentives à l'application d'un droit élémentaire, le droit de visite à un parent prisonnier, dénoncent cette nouvelle expulsion et déclarent leur total soutien à toutes les initiatives que pourra prendre Madame Mangin-Asfari pour pouvoir entrer dans la prison de Kénitra où se trouve enfermé son mari ». Ces associations indiquent qu'elles vont « s'adresser aux autorités françaises afin que de nouveau elles soutiennent Claude Mangin-Asfari dans l'application de son droit de visite ».