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La composition fait appel à l'imaginaire et à l'observation du monde
Fayçal Salhi. Jazzman franco-algérien
Publié dans El Watan le 21 - 05 - 2010

Fayçal Salhi Quintet est un groupe qui émerge sur la nouvelle scène du jazz. Le Franco-Algérien Fayçal Salhi, qui a donné son nom au groupe, a participé au Festival international du jazz (Dimajazz) à Constantine où il a animé un concert et assuré des master class. Il a même fait découvrir au public des extraits de son nouvel album qui vient de sortir en France.
Comment est venue l'idée de lancer le Fayçal Salhi Quintet ?
C'est une idée du contrebassiste Vladimir Torrès. Il avait déjà entendu ce que je faisais dans mon premier groupe Jamra (braise) créé en 2000. Au départ, je ne voulais pas du projet du Quintet parce qu'on n'était pas au même niveau. J'avais beaucoup de retard par rapport à Vladimir et au batteur Etienne Demange. Ils avaient beaucoup d'avance en matière de maîtrise instrumentale. Ils étaient déjà professionnels. A l'époque, j'étais encore élève. Vladimir m'a convaincu. Nous avions entamé le travail et avons avancé depuis 2004. J'avais envie de me professionnaliser d'où mon abandon du groupe Jamra, car je ne pouvais m'occuper de deux groupes.
L'apprentissage de la musique s'est-il fait facilement pour vous ?
Au début, je prenais des cours de guitare. Le professeur m'a encouragé à composer parce que c'est ce que je faisais de mieux. Je ne travaillais même pas les leçons qu'il me donnait ! J'ai fait de la guitare électrique et pratiqué le hard rock. Au fil des rencontres et des concerts, tels que ceux de Thierry Robin ou Rabih Abou Khalil, je me suis orienté vers l'oud, un instrument qui a un écho particulier en moi. J'ai commencé par enlever les barrettes des guitares pour essayer de trouver le son de l'oud. Mais ce n'est jamais comme l'oud avec les doubles cordes et le poignet. Au début des années 2000, j'ai acheté cet instrument. C'est devenu une obsession.
Sur scène, vous avez clairement dit que l'oud est votre passion pour le jeu et pour l'accord !
C'est une variante d'une blague : les joueurs de oud passent la moitié de leur temps à accorder l'instrument et l'autre à jouer faux. La composition est quelque chose de magique. Elle fait appel à l'affect, à l'imaginaire et à l'observation du monde. Dès le début et mes premières notes sur la guitare, j'avais envie de composer. Pour composer les morceaux de mon dernier album, Alwène, je me suis enfermé chez moi pendant une année et demie. Je ne faisais que cela. L'album contient dix morceaux dont un composé par le saxophoniste Christophe Panzani et un autre par Vladimir Torrès. Pour composer, j'ai puisé dans ce que j'ai vécu. Il y a par exemple Hayet, Wal law tarèt et Vent du Sud…
Dans vos compositions, il y a toujours des clins d'œil pour le jazz oriental…
C'est mon identité. Je suis Algérien, né en Algérie, j'y suis resté jusqu'à l'âge de 10 ans avant de partir en France. Ma musique reflète cela. Le croisement et la rencontre des cultures. Mon groupe est composé de musiciens français mais d'origine étrangère, italienne, uruguayenne et hollandaise. On profite du fait que la France soit un carrefour culturel.
Etes-vous à l'écoute de ce qui se passe sur la scène jazz en Algérie et au Maghreb ?
Oui. Nous avons participé à Algiers Jazz Meeting en décembre 2009 grâce à une invitation de Adnane Ferdjioui. Nous y avons rencontré les groupes Sinoudj et Madar. Le jazz algérien a ses noms aussi comme Karim Ziad et Youcef Dafar. J'adore la musique poignante et spirituelle de Youcef. Il n'est pas impossible de monter des projets avec des groupes algériens. J'ai vraiment envie de le faire. Il n'y aucun doute qu'il existe un public du jazz en Algérie. Il n'y a qu'à voir comment les salles sont remplies lors des concerts. Le public assiste jusqu'à la fin. C'est un signe. J'ai remarqué cela autant à Alger qu'à Constantine. Ici, au Dimajazz, nous avons eu la chance de vendre des CD. Les gens apprécient. On se sent respectés. Du coup, on est plus exigeants avec nous-mêmes et avec ce que nous faisons.


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