Le plus important projet d'alimentation en eau potable lancé dans la wilaya et même dans la région, arrive à son terme. Il s'agit du transfert des eaux du barrage de Sidi Yacoub, situé au sud-ouest de la wilaya, pour les besoins de l'AEP de neuf communes du nord et du littoral ouest de la région. La première tranche qui va de Chlef à Ténès, sur une longueur de 50 km, a déjà été achevée et sera mise en service vers la fin du mois en cours, selon Benabdellah Abdelkader, chef de projet et responsable de l'Agence nationale des barrages. Elles couvrira les communes de Chettia, Ouled Fares, Bouzghaïa, Sidi Akkacha, Abou El Hassen, Talassa et Ténès. Pour ce qui est des autres localités du littoral ouest, en l'occurrence Sidi Abderrahmane, El Marsa et El Guelta, l'opération tire à sa fin et devrait être totalement achevée fin avril prochain, toujours selon les engagements du même responsable. Ce qui est sûr, en tout cas, c'est que toutes les localités touchées vont pouvoir bénéficier du précieux liquide avant l'été prochain, ce qui signifie la fin du long calvaire pour les populations locales. 144 km de conduites en fonte Lancés en août 2003, les travaux sont suivis techniquement par un bureau d'études d'Afrique du sud et réalisés par un groupement d'entreprises nationales et étrangères. L'autorisation de programme après avenant s'élève à 355 milliards de centimes. Le projet qui s'étend sur 144 km, est géré à distance au moyen d'un système informatisé relié au réseau par de la fibre optique. « Cela nous permet de bien gérer le réseau au quotidien et d'avoir toutes les informations nécessaires sur la disponibilité de l'eau, les besoins et l'état des canalisations et ouvrages hydrauliques », nous dira, à ce propos, le chef du projet. L'opération a nécessité la fourniture et la pose de 144 km de conduites en fonte, la construction de 5 stations de reprise et de 10 réservoirs d'une capacité totale de 11 600 m3, et l'extension de la station de traitement qui est passée de 450 litres/seconde à 900 l/s, selon la fiche technique du projet. Ainsi, au lieu d'une dotation actuelle qui varie de 5 à 116 litres par jour et par habitant, celle-ci va atteindre jusqu'à 200 l/j/hab., dans cette partie de la wilaya qui a beaucoup souffert de la pénurie d'eau potable. Compte tenu de l'absence de ressources superficielles, la population qui est estimée à 283 000 habitants, est approvisionnée à partir de forages et de sources à faible débit, selon les services de l'hydraulique. Le projet en question est donc venu mettre fin à ce problème crucial, avec tout ce que cela engendre comme retombées positives sur le plan socio-économique de la région. Concernant le littoral est, qui va de Oued Goussine à Beni Haoua, à la limite avec Tipaza, il est prévu la réalisation d'une station de dessalement de l'eau de mer à Beni Haoua.