Des centaines de manifestants sont sortis ce matin à Alger. Ils ont brandi, une nouvelle fois, la menace de la désobéissance civile. Les inconditionnels de la révolution pacifique n'ont pas attendu la fin de la prière de vendredi pour sortir manifester. A 11h30, ils étaient des centaines de personnes à se rassembler à proximité de la FAC centrale en clamant des slogans hostiles au pouvoir dont « Etat civil, pas militaire » et « pas d'élections, pas de dialogue avec les gangs ». Les manifestants, cernés par de nombreux policiers ont entamé par la suite une marche sur la rue Didouche Mourad en scandant « la désobéissance civile commencera début septembre ». La foule, composée de femmes et d'hommes de tous les âges a tiré à boulets rouges sur Gaid Salah et Karim Younes, respectivement chef d'état-major de l'armée et coordinateur du panel de dialogue. Les médias n'ont pas échappés à la colère des manifestants. Les marcheurs de cette matinée ont exprimé leur détermination de poursuivre la lutte pacifique jusqu'à la satisfaction de leurs revendications politiques : « ya h'na ya ntouma, maranach habssine (soit vous, soit nous. Nous ne nous arrêterons pas) ». La manifestation se poursuit à l'heure où nous mettons en ligne, en attendant la grande marche hebdomadaire qui devra commencer à partir de 14h00.